Battlefield

d’après Le Mahabharata et le texte de Jean-Claude Carrière

Peter Brook / Marie-Hélène Estienne

Théâtre
spectacle présenté par Odyssud avec la participation du théâtre Garonne
3fév>4fév
[à Odyssud (Blagnac)]
vendredi 3 février 2017 / 20:30 / 1h10
samedi 4 février 2017 / 20:30 / 1h10

Battlefield reprend un des passages de l’épopée du Mahabharata, La Grande Histoire des Ancêtres, un poème fleuve en sanscrit. La mise en scène minimaliste, le décor qui ne l’est pas moins, ouvrent l’espace aux musiciens, aux acteurs pareils à des conteurs, dont le jeu seul déploie un monde.

Luttes de pouvoirs, jalousies, histoires de familles, remords, interventions divines, le Mahabharata contient tous les ingrédients des grandes épopées et pour cause, il s'agit de la Grande Histoire des Ancêtres, poème fleuve en sanskrit, texte fondateur de la pensée indienne. En 1985, Peter Brook avait fait de ce récit de la guerre fratricide entre les Pandava et les Kaurava un spectacle de neuf heures, son chef-d'œuvre, devenu légendaire. Battelfield explore cette fois un extrait de la saga. La guerre est finie et Yudhishtira accède à un trône entouré de cadavres. La pièce s'appuie sur le mythe pour questionner des notions comme la mort, le pouvoir, la responsabilité ou encore le droit, dans une esthétique propre à Peter Brook, simple et sans artifice. Celui qui théorisa « l'espace vide », ne s'encombre pas de décors ; sur scène, un musicien, quelques rares accessoires et des comédiens, pareils à des conteurs dont le jeu seul déploie tout un monde.

Power struggles, jealousies, family stories, remorse, divine interventions, all the ingredients for great epics can be found in the Mahabharata, obviously: it is the Great Story of our Ancestors, an extensive poem in Sanskrit and the founding text of Indian belief system. In 1985, Peter Brook turned this tale of the internecine war between the Pandava and the Kaurava into a nine hour show, his masterpiece, and it became legendary. Battlefield here explores one extract of the saga. The war is over and Yudhishthira rises on a throne surrounded by bodies. The play relies on the myth to question notions such as death, power, responsibility or even the law, in an aesthetic that is all Peter Brook, simple and unadorned. The man behind the “empty space” theory does not clutter the stage with sceneries: a musician, a few rare props and actors, like storytellers whose acting alone can deploy a world.

en anglais, surtitré en français

adaptation et mise en scène Peter Brook, Marie-Hélène Estienne
d’après Le Mahabharata et le texte de Jean-Claude Carrière
musique Toshi Tsuchitori
lumières Philippe Vialatte
costumes Oria Puppo
avec Carole Karemera, Jared McNeill, Ery Nzaramba et Sean O’Callaghan
musicien Toshi Tsuchitori
production C.I.C.T. - Théâtre des Bouffes du Nord

coproduction The Grotowski Institute, PARCO Co. Ltd / Tokyo, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Young Vic Theatre, Singapore Repertory Theatre, Le Théâtre de Liège, C.I.R.T., Attiki cultural Society, Cercle des Partenaires des Bouffes du Nord
créé en septembre 2015, au Théâtre des Bouffes du Nord

  • de 16 à 24€ (places réservées aux adhérents)

Peter Brook est né à Londres en 1925. Tout au long de sa carrière, il s’est distingué dans différents genres : théâtre, opéra, cinéma et écriture. Il met en scène de nombreux textes de Shakespeare pour la Royal Shakespeare Company, tels que Peine d’amour perdu (1946), Mesure pour Mesure (1950), Titus Andronicus (1955), Le Roi Lear (1962), Marat/Sade (1964), Le Songe d’une nuit d’été (1970) et Antoine et Cléopâtre (1978). À Paris, en 1971, Peter Brook fonde le Centre International de Recherche Théâtrale (CIRT), lequel devient, lors de l’ouverture des Bouffes du Nord, le Centre International de Créations Théâtrales (CICT). Ses productions se remarquent par leurs aspects iconoclastes et leur envergure internationale. Il dirige plusieurs opéras. Il a notamment écrit plusieurs livres dont L’Espace vide (1968), Points de Suspension (1987), Le Diable c’est l’Ennui (1991), Avec Shakespeare (1998), Oublier le Temps (2003), Entre deux silences (2006) et La Qualité du Pardon (2014).