Atelier danse

Latifa Laâbissi / Figure Project

France
/
26mar
[ISDAT Institut Supérieur des Arts de Toulouse unité danse]
jeudi 26 mars 2015 / 10:30 / 2h+2h
jeudi 26 mars 2015 / 13:30 / 2h+2h

Dans le cadre de la présentation du spectacle Adieu et merci de Latifa Laâbissi et d'une collaboration avec l'unité danse de l'ISDAT. 

Cet atelier mené par la chorégraphe aura pour thème la découverte du solo de Mary Wigman : Danse de la sorcière . Il concerne un groupe de 25 étudiant(e)s en 1ère année à l'unité danse de l'ISDAT (Institut Supérieur des Arts de Toulouse ) en voie d'obtention d'un DE (diplôme d’état de professeur de danse).

"Pièce majeure de l’expressionnisme allemand, la Danse de la sorcière a laissé derrière elle une trace incomplète, qui continue de hanter l’inconscient de la danse à la manière d’un mauvais rêve : un film de 1 minute 40, datant de 1926, qui montre Mary Wigman au bord de la transe, les membres comme électrifiés, réagissant aux rythmes sourds des percussions. Cette esthétique du contraste, de la rupture abrupte, où le corps devient le traducteur d’états contradictoires, comment en restituer le potentiel perturbateur sans la momifier ? 

Ne reproduisant que ce que montrent les images du film, Latifa Laâbissi, dans Ecran Somnambule se glisse dans le corps de la sorcière, et plonge la scène dans un état hypnotique où chaque mouvement dévoile sa lente construction. Opération proprement cinématographique – le ralenti dévoile une autre écriture à la surface du même : elle introduit une distance vis-à-vis de l’original tout en redonnant son relief, son état d’extrême tension à cette figure inquiétante. Incarnation d’un film ou reproduction d’un corps ? A la fois matériau et archive, sorcière et spectre, présence et médium, cette silhouette discordante produit une série d’écarts – aussi bien perceptifs qu’historiques – amenant à repenser le rapport de la danse à sa reproduction, à son histoire, à ses zones de refoulement." Gilles Amalvi