Julius Caesar - Pièces détachées

William Shakespeare / Romeo Castellucci / Socìetas Raffaello Sanzio

Italie
Théâtre
27avr>30avr
[Musée des Augustins]
billet
lundi 27 avril 2015 / 19:00 / 45 min
lundi 27 avril 2015 / 21:00 / 45 min
mardi 28 avril 2015 / 19:00 / 45 min
mardi 28 avril 2015 / 21:00 / 45 min
mercredi 29 avril 2015 / 19:00 / 45 min
mercredi 29 avril 2015 / 21:00 / 45 min
jeudi 30 avril 2015 / 19:00 / 45 min
jeudi 30 avril 2015 / 21:00 / 45 min

"Ce sont des pièces détachées, comme quelque chose qui renvoie à un tout mais dont, en même temps, la fonction le dépasse. Ce sont des images efficaces de ce drame de la voix, aux prises avec le pouvoir masqué de la puissance de la parole." Piersandra Di Matteo

En 1997, Romeo Castellucci mettait en scène un retentissant Jules César, "d’après Shakespeare et des historiens latins", où les discours encadrant le meurtre du dictateur ouvraient à une réflexion sur la rhétorique. L’économie de la parole et sa gestuelle, figées dans la statuaire antique, n’appartenaient-elles pas pleinement à celle de l’acteur ? Qu’y avait-il avant le sens ? Répondait à la question un mystérieux personnage nommé "…vskij" – un Stanislavski inversé –, qui filmait avec un endoscope la vibration de ses cordes vocales, tandis que Marc Antoine, joué par un laryngectomisé, lançait, depuis l’œsophage, son appel au peuple. Dix-sept ans après, le metteur en scène italien a replacé ces deux représentants complémentaires de l’art oratoire au cœur des pezzi staccati (pièces détachées) d’un Julius Caesar renaissant. Le sang versé et les propos déversés distribuent leur part d’énigmes, dont la moindre n’est pas celle, finale, des neuf lampes tournées vers le public et non vers la scène, mécaniquement brisées une à une, comme une inversion possible d’hanoucca, une remontée dans une autre gorge, celle de l’histoire judéo-gréco-romaine. Jean-Louis Perrier

Intervention dramatique sur W. Shakespeare
conception et mise en scène Romeo Castellucci 
avec Dalmazio Masini (Marc Antoine) Gianni Plazzi (Jules Caesar) Simone Toni (...vskji) et Pierre-Benoît Duchez et Guillaume Buffard (figurants)
assistance à la mise en scène Silvano Voltolina
technicien son Stefano Carboni 
production Socìetas Raffaello Sanzio

  • En italien, surtitré en français

Romeo Castellucci est né en 1960 dans la ville de Cesena, en Emilie-Romagne (Italie). Il étudie la peinture et la scénographie à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne. En 1981, il fonde à Cesena, la Societas Raffaello Sanzio, avec Claudia Castellucci et Chiara Guidi. Il a depuis créé un grand nombre de spectacles dont il est à la fois dramaturge, metteur en scène, plasticien, scénographe, et également créateur de la lumière, du son et des costumes ; une maîtrise - à l’instar des artistes de la Renaissance - qu’il double d’installations plastiques et d’une production théorique approfondie à partir de ses propres travaux. Dans ses spectacles, Castellucci remet en jeu les références et les concepts de l’art occidental, les confronte au présent en usant de procédés archaïques comme d’innovations techniques. La dramaturgie se déploie par des paraboles, mettant en collision les temps, les espaces, les mythes, dans des visions fulgurantes. Proche d’Artaud, son théâtre se veut un art total porté par une réflexion profondément humaniste. Car l’Homme et sa condition au monde, voilà le sujet central de cet art qui contient tous les autres. Un voyage dans la mémoire et l’histoire humaine que la puissance du théâtre affronte avec le masque de la tragédie, en cherchant au-delà des mots, des limites, à affecter les regards, à mettre en scène l’irreprésentable. Romeo Castellucci est aujourd’hui l’un des artistes les plus importants de la scène contemporaine. Ses mises en scène ont été présentées dans plus de cinquante pays et il a reçu de nombreux prix.
1980 : Cenno
1986 : Santa Sofia. Teatro Khmer
1990 : Gilgamesh
1992 : Amleto. La veemente esteriorità della morte di un mollusco
1993 : Masoch. I triomfi del teatro come potenza passiva, colpa e sconfitta. Hansel e Gretel. Lucifero. Quanto più una parola è vecchia tanto più va a fondo.
1994 : Persona
1995 : Orestea. Buchettino
1997 : Giulio Cesare
1998 : La prova di un altro  mondo
1999 : Genesi. Voyage au bout de la nuit
2000 : Il combattimento dai madrigali guerrieri et amorosi, libro VIII
De 2002 à 2004, la Socìetas Raffaello Sanzio initie une vaste réflexion sur la tragédie contemporaine intitulée Tragedia Endogonidia qui se transforme au fil du temps et des lieux de représentation et comportera onze « épisodes ».
2006 : Hey Girl !
2008 : Divina Commedia (Inferno, Purgatorio, Paradiso) ; Storia contemporanea dell’Africa. Vol III
2011 : Sur le concept du visage du fils de Dieu et Le Voile noir du pasteur
et son premier opéra, Parsifal de Richard Wagner, au Théâtre de la Monnaie-Bruxelles
2012 : The Four Season Restaurant au Festival d’Avignon
2013 : à l’invitation de Thomas Ostermeier, création d’Hyperion d’Hölderlin à la Schaubhüne de Berlin. Schwanengesang D744.
2014 : Orphée et Eurydice. Le Sacre du Printemps. Go Down, Moses. Neither