Solo

Israel Galván

Espagne
Danse
19juin>21juin
billet
vendredi 19 juin 2015 / 20:30 / 45 min
samedi 20 juin 2015 / 20:30 / 45 min
dimanche 21 juin 2015 / 19:00 / 45 min

"Quand ce corps de faune innocent, proche quelques fois d’une sorte d’état borderline – qui ne me fait penser à personne, sauf à Nijinski –,  avance les deux mains, l’air en devient littéralement sculpté. (...) Quand il lève un seul doigt, cela devient inoubliable". Georges Didi-Huberman, Le Danseur des solitudes

Il est le plus vieux des jeunes danseurs. Enrique Morente

Et c’est la vérité. Car Israel Galvan connait autant les tangos de Titi de Triana qu’il sait deviner un geste flamenco dans la danse Buthô. Dans un panorama qui se limitait à deux voies, l’académisme et l’affectation moderne, Israël Galván sort des sentiers battus. Face à ceux qui veulent maintenir le statu quo classique et canonique, il retourne le canon pour créer un flamenco conceptuel et baroque. Face à ceux qui introduisent le langage de la danse moderne et contemporaine, du jazz ou du folklore, il propose de reconstruire une danse flamenca moderne en utilisant uniquement les outils qui, jusqu’il y a peu, étaient exclusivement réservés au flamenco. (...)
Nul doute que pour Israel Galvan un film de Stanley Kubrick est plus important qu’un pas de Nacho Duato. Israel Galván apprend davantage sur la danse en allant au foot avec Manuel Soler que dans une académie moderne.
Nul doute que Israël Galvan soit le danseur de tous les danseurs, à voir comment ceux-ci se mêlent à son public.
Nul doute qu’il soit le favori des chanteurs pour son sens du rythme, quand ces derniers attendent de lui qu’il mêle bulerias et tangos à ses expériences modernes.
Nul doute que le flamenco des dernières années serait tout autre sans la présence d’Israel Galván.
Pedro G. Romero

Chorégraphie et danse  Israel Galván
Direction technique  Pablo Pujol
Son  Pedro León
Production, management et diffusion A Negro Producciones www.anegro.net
La pièce a été crée le 31 mai 2007 à la Cinématèque de la Danse de Paris. 
Ce spectacle évolue constamment, il est une espèce de laboratoire pour le danseur Israel Galván. 

Fils des danseurs sévillans, Israel Galván vit depuis ses 5 ans au cœur des ambiances de tablaos (bars flamencos), de fêtes, et des académies de danses où il accompagne son père. Mais ce n’est qu’après 1990 qu’il rencontre sa vocation de danseur. En 1994 il participe à la fondation de la Compagnie Andalouse de Danse, dirigée par Mario Maya, et commence une trajectoire artistique imparable, jalonnée d’importants prix.
En 1998 il présente Mira los zapatos rojos! premier spectacle avec sa propre compagnie, encensée par toute la critique spécialisée comme étant un coup de génie, et induit une révolution dans la conception des spectacles flamencos. Se succèdent alors La Metamorfosis (2000), Galvánicas (2002), Arena (2004), La Edad De Oro (2005), Tabula Rasa (2006). La direction artistique de toutes ses pièces est signée Pedro G. Romero. La scénographie de ses premiers spectacles est de Pepa Gamboa, puis de Belén Candil. En 2006 il signe sa première pièce en tant que chorégraphe, La Francesca, avec la danseuse Pastora Galván. L’œuvre a remporté les prix Giraldillo pour la meilleure musique et comme spectacle le plus novateur. En 2007 il présente la première de Solo  à la Cinémathèque de la Danse de Paris, une réflexion personnelle sur la danse flamenca, sans musique et sans aucun type de décor. Il reproduit l’expérience à la fondation Hermès et à la Fondation de la journée de l’Art à New York en 2008 ; au musée Guggenheim de Bilbao, au Mercat de los flors à Barcelonne. En 2009, son projet El Final De Este Estado De Cosas, inspiré de certains passages de l’Apocalypse, est créé dans sa version définitive à la 15eme Biennale de flamenco de Seville où il a reçu le prix spécial du jury et s’est vu attribuer le prix du meilleur danseur. On a pu le retrouver récemment dans Le Réel / Lo Real / The Real (2012) et Torobaka (2014) avec Akram Khan.
Israel Galván a reçu le Prix National de Danse 2005, attribué par le Ministère de la Culture, pour ”sa capacité à renouveler un art comme le flamenco sans oublier les racines véritables qui l’ont soustendu jusqu’à ce jour et qui le constitue comme genre universel”.