Ulysse(s)

James Joyce / Isabelle Luccioni / Oui bizarre

France
Théâtre
création Garonne / coproduction
26mar>8avr
[galeries souterraines du théâtre ]
billet
jeudi 26 mars 2015 / 19:30 / 60 min environ
vendredi 27 mars 2015 / 19:30 / 60 min environ
samedi 28 mars 2015 / 19:30 / 60 min environ
jeudi 2 avril 2015 / 19:30 / 60 min environ
vendredi 3 avril 2015 / 19:30 / 60 min environ
samedi 4 avril 2015 / 19:30 / 60 min environ
mercredi 8 avril 2015 / 19:30 / 60 min environ

"Fascinant, ce monologue torrentiel ouvre sur la nuit où se dillatent les forces telluriques de la parole,du corps de Molly : c’est dans la nuit souvent que l’on s’abandonne, c’est dans la nuit que les amants s’unissent, et que l’on murmure un secret et c’est dans la nuit toujours que se jouent les terreurs enfantines. il ouvre sur cette nuit de l’inconscient". Isabelle Luccioni

Lire Ulysse de James Joyce, et particulièrement le monologue final de Molly, est une aventure de lecteur vertigineuse.
Le dire, est une sensation physique jouissive, organique « A s’en faire péter la machoire ! » (extrait du texte) dans la respiration qu’elle implique, une expérience du souffle, qui traverse cette écriture, pulsation interne du « corps » du texte, du corps de Molly B.
On en ressort dévasté, jeté sur le rivage, après avoir été emporté par les flots de cette parole ininterrompue. Ivre de joie.(...)

En quarante pages, la parole de Marion telle un fleuve, traverse littéralement celui qui le lit et du même coup celui qui l’entend. Molly elle-même est traversée, « trouée » de toute part. Elle dit dans le texte qu’elle est comme un trou.  Molly se sert de son corps pour attirer les hommes, elle agit sans culpabilité, de manière très instinctive. Son comportement est veule, animal, sans aucune moralité. C’est une femme mariée qui se donne au premier venu. Pour Joyce, Molly représente le sexe. Son rapport au corps est abordé sans tabou, sans barrière morale, de manière très intime, très osé pour l’époque. Elle évoque le sang, les menstrues, le bruit que fait son corps. Molly est libre, sauvage et rebelle, et remet en cause le couple et le mariage. Elle finit le monologue en se remémorant son premier baiser avec son mari sur le rocher à Gibraltar... « Et son cœur battait comme un fou et oui j’ai dit oui je veux Oui. »(...)
OUI, est le mot qui commence et qui ouvre sur la fin, sur la nuit du livre. Isabelle Luccioni

D’après Ulysse de James Joyce (chapitre XVIII)
traduction Tiphaine Samoyault
adaptation, mise en scène et interprétation Isabelle Luccioni
assistante à la mise en scène / direction d’acteurs Laurence Bienvenue
scénographe Toni Casalonga
dramaturgie Céline Astrié
créateur images Bruno Wagner
créateur lumière Christian Toullec
musicien Philippe Gelda
créateur sonore Arnaud Romet
création des costumes Sohuta
conseil artistique Isabelle Ayache
production Compagnie Oui Bizarre coproduction théâtre Garonne - scène européenne - Toulouse, Le Parvis - Tarbes Scène Nationale, Scène conventionnée pour le théâtre et théâtre musical – Saint Céré/Figeac, Théâtre le Hangar- association Lohengrin, Le Ring - Scène Périphérique et Théâtre 2 l’Acte La compagnie Oui bizarre a été accueillie en résidence, dans le cadre du dispositif FABER mis en place par le  Conseil Régional Midi-pyrénés, à l’Usine, Scène Conventionnée pour les Arts dans l’espace public ( Tournefeuille/Toulouse Métropole en  décembre 2013 remerciements Béatrice Biseul, Isabelle Moulis, sabelle Perry, Sonia Lindè / soutien les épuisettes et leurs souscripteurs. Le spectacle est subventionné et soutenu par la Ville de Toulouse, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le Département, La DRAC Midi-pyrénées
Première au théâtre Garonne le 26 mars 2015

  • 10 €

  • BORD DE SCENE jeudi 2 avril à l'issue de la représentation

Formée par Michel Mathieu, Isabelle Luccioni se tourne vers la mise en scène en 1994, avec l’adaptation pour la scène d’un roman de Bohumil HRABAL, Une trop bruyante solitude, interprété par René Gouzenne : un vif succès à Avignon et plus de 300 dates en France et à l’étranger. Elle crée par la suite de nombreux spectacles dont Rencontre avec Bram van Velde de Charles Juliet, Le Mensonge de Nathalie Sarraute, Comédie / La Dernière Bande de Samuel Beckett, Les Dramuscules de Thomas Bernhard, Tout doit disparaître, (C’est magnifique) d’après Olivier Cadiot, Jean-Charles Massera, Philippe Myniana.