Christine Angot

Rencontre autour de son ouvrage Un amour impossible
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En partenariat avec Ombres Blanches
31oct
samedi 31 octobre 2015 / 17:00

Rencontre organisée en partenariat avec la librairie Ombres Blanches, en collaboration avec l’Association de la Cause Freudienne. Débat animé par Christiane Alberti.

"C’est une histoire d’amour. Ou plutôt plusieurs histoires d’amour, qui s’épuisent et s’entremêlent jusqu’au chagrin fou, à l’anéantissement de soi, au rien. Et à l’imprévisible victoire sur le rien… D’abord deux amants s’aiment, publiquement. Puis un père et sa fille, sournoisement. Puis une mère et sa fille, pour l’éternité du meilleur et du pire. Extrême du plaisir, extrême de l’humiliation Christine Angot, la scandaleuse, explore une fois encore les tortures inavouées de la passion, sentimentale ou filiale. Ça commence à Châteauroux, ingrate cité. Les Américains ont pourtant tenté de la réveiller en y installant, en 1951, une base de l’Otan. Christine Schwartz y naît en 1959. Son père, Pierre Angot, est interprète sur la base, et parisien « fils de famille ». Sa mère, Rachel, intelligente et belle jeune femme d’origine juive, travaille à la Sécurité sociale, vit avec sa mère que son père a abandonnée. Pierre et Rachel se rencontrent à la cantine, se désirent. Elle, follement ; lui, avec une perverse distance. Il même faire avec elle cet enfant, Christine, qu’il tardera à reconnaître. Rachel accepte tout, vit pour d’éphémères rencontres. Qu’est-ce donc qu’aimer, qu’est-ce que cette fureur, cette horreur ?

Avec méticulosité et obstination, racinienne, proustienne, Christine Angot fouille jusqu’au sang sa mémoire et celle de sa mère, leurs prémonitions, leurs inconsciences, leurs silences. […] Car Angot traque si fort le mot exact, aiguise tant sa phrase, qu’elle laboure et égratigne nos profondeurs intimes. Au bout de son propre chemin de douleur, la fille a pourtant la chance, ici, de se réconcilier avec la mère. Cet amour-là, au moins, serait-il possible ? À condition de vivre « ici et maintenant », conclut Rachel, d’accepter la fragilité de la paix retrouvée, et de laisser pénétrer en soi un peu de lumière. Un amour impossible s’achève dans une étrange sérénité. Si les amours humaines sont impossibles, certaines en réchappent. Mystérieusement.  Admirablement." Fabienne Pascaud, Télérama

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