La Cerisaie

Anton Tchekhov / tg STAN

Belgique
Théâtre
création Garonne / coproduction / compagnie associée
24sep>2oct
billet
jeudi 24 septembre 2015 / 20:00 / 2h00
vendredi 25 septembre 2015 / 20:30 / 2h00
samedi 26 septembre 2015 / 20:30 / 2h00
mercredi 30 septembre 2015 / 20:00 / 2h00
jeudi 1 octobre 2015 / 20:00 / 2h00
vendredi 2 octobre 2015 / 20:30 / 2h00

"Les acteurs plus âgés de Stan et les jeunes talents savent parfaitement doser la quasi-nonchalance, le rythme, le plaisir de jouer et de danser, leur attention aux détails, la légèreté dans le jeu, leurs caractérisations vives, la vivacité des dialogues. "
De Theaterkrant, mai 2015

STAN revient à Tchekhov avec sa pièce la plus énigmatique. Comédie ou tragédie ? Une farce pour l’auteur qui l’achève après trois ans d’effort et accuse Stanislavski de l’avoir "massacrée" lors de sa création en 1905, en l’étirant interminablement. La Cerisaie résiste au temps, aux interprétations. C’est le chef-d’œuvre ultime, une déclaration d’amour et d’adieu au théâtre, à la vie, d’autant plus bouleversante qu’elle se pare d’ironie. Ses personnages ? Des adultes immatures suspendus entre nostalgie passéiste et avenir incertain, pas d’adultère, ni de fait notable. Mais Tchekhov est comme un peintre à l’apogée de son génie. Chez lui, l’économie de moyens accompagne la pureté du trait. Et cette vie ordinaire recèle des abîmes. Une approche alors révolutionnaire qui s’accorde en profondeur avec les partis- pris du collectif flamand : refus des artifices, du pré-pensé, dépouillement du plateau et distance critique vis-à-vis des rôles. Qui sont Lioubov, Lopakhine, Trifomov et les autres ? La Cerisaie est la parfaite anti-pièce pour STAN. Rien n’y est joué d’avance, tout s’éprouve sur le plateau élargi à une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices aussi engagés. Chaque acte s’annonce par une rupture, une déconstruction totale de l’espace. Le glissement vers l’issue fatale s’opère ainsi dans un mouvement des objets et des corps, où chacun s’affaire à recréer la possibilité du jeu. Quand tout s’effondre autour de vous, l’essentiel est de vivre ensemble, malgré tout. 

STAN returns to Chekhov with his most enigmatic play. Comedy or tragedy? A farce by the author who finished it after three years’ hard work and who in 1905 accused director Stanislavski of butchering it by stretching it out endlessly. The Cherry Orchard defies time and interpretations. It is the ultimate masterpiece, a declaration of love and a farewell address to theatre, to life, all the more overwhelming as it is coated in irony. Its characters? Immature adults hovering between outdated nostalgia and unsettled prospects; no adultery, no noteworthy event. But Chekhov is like a painter at the height of his genius. With him, the economy of means is accompanied by the purity of the stroke. And this ordinary life hidesdepths. A revolutionary approach ahead of its time which echoes profoundly with the Flemish collective’s committed stance: refusal of subterfuge, of prejudice, starkness of the set and critical distance regarding their roles. Who are Lioubov, Lopakhine, Trifomov and the others? The Cherry Orchard is the perfect anti-play for STAN. The dice aren’t cast, everything is experienced on a stage expanded to a new generation of actors equally committed. Each act is announced by a rupture, a complete deconstruction of the space. The descent towards the fatal outcome occurs in a shifting of objects and bodies, where each one is busy trying to recreate an acting possibility. When everything falls apart around you, the main thing is to continue living together, despite it all.

texte Anton Tchekhov
de et avec Evelien Bosmans, Evgenia Brendes, Robby Cleiren, Jolente De Keersmaeker, Lukas De Wolf, Bert Haelvoet, Minke Kruyver, Scarlet Tummers, Rosa Van Leeuwen, Stijn Van Opstal et Frank Vercruyssen
lumières Thomas Walgrave
costumes An d’Huys
décor avec la complicité de Damiaan De Schrijver
production STAN 
coproduction Kunstenfestivaldearts – Bruxelles ; Festival d’Automne à Paris ; Théâtre de la Colline – Paris ; TnBA – Bordeaux ; Le Bateau Feu – Dunkerque ; théâtre Garonne - Toulouse ; Théâtre de Nîmes et STAN
remerciements Cynthia Loemij, Woedy Woet et Kopspel vzw
Tg STAN est subventionnée par le Ministère de la Communauté flamande.
Project coproduit par NXTSTP, avec le soutien du programme Culture de l'Union Européenne.

création de la version néerlandaise au Kunstenfestivaldearts, Théâtre Varia - Bruxelles, le 14 mai 2015, 
création de la version française au théâtre Garonne - Toulouse, le 24 septembre 2015

  • tarifs de 9 à 24€

Tg STAN
Créée en 1989 par quatre élèves du Conservatoire d’Anvers (Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo, Damiaan de Schrijver et Frank Vercruyssen), cette compagnie a pour règle d’or de refuser tout dogmatisme : le metteur en scène se voit donc évincé de la création artistique. Les comédiens deviennent ainsi leurs propres metteurs en scène. Leur travail théâtral a la volonté de remettre en question les codes de la scène : l’illusion théâtrale est brisée, le jeu est épuré de tout artifice et les divergences éventuelles dans le jeu sont mises en évidence, ceci dans le but d’intégrer le spectateur à la représentation et de le rendre actif. Il s’agit aussi de refuser toute classification : d’où le nom STAN qui signifie S(top) T(hinking) A(bout) N(ames). Le répertoire s’étend de Büchner à Tchekhov, en passant par Bernhard, Ibsen, Schnitzler, Pinter, Gorki ou encore Peter Handke, et se joue en néerlandais, français et anglais.
STAN se compose de Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo, Damiaan De Schrijver, Sigrid Janssens, Ann Selhorst, Renild Van Bavel, Veerle Vandamme, Frank Vercruyssen, Thomas Walgrave et Tim Wouters.
Tg STAN est compagnie associée au théâtre Garonne.