Patrick Boucheron / François-Xavier Fauvelle Aymar

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12déc
samedi 12 décembre 2015 / 16:30 / 1h30

Conversation entre Patrick Boucheron (Prendre dates, Verdier) et François-Xavier Fauvelle Aymar (Convoquer l’histoire, Alma).

P. Boucheron est historien médiéviste et professeur d’histoire médiévale à l’université Paris La Sorbonne. Il est directeur des Publications de la Sorbonne et éditeur pour la collection L’Univers Historique du Seuil. Il a entre autres publié Léonard et Machiavel (Verdier), L’entretemps (Verdier), Conjurer la Peur (Seuil).

Prendre dates est le fruit des échanges entre Patrick Boucheron et l’écrivain et réalisateur Mathieu Riboulet au moment des attentats de janvier 2015. L’ouvrage tente de nommer, de dater le basculement et de s’extraire du discours médiatique propre à alimenter « l’engourdissement du désastre ». Car s’il semble que l’histoire naît d’abord d’un sentiment collectif, il reste que circonscrire et cerner le temps permettrait aussi de ralentir l’oubli des événements passés.

F.-X. Fauvelle Aymar est directeur de recherche à Université de Toulouse Jean-Jaurès. Participant à plusieurs projets de recherche collectif sur l’histoire de l’Afrique, il est le co-directeur de la mission archéologique franco-marocaine à Sijilmâsa (Maroc). Il a entre autres publié Chaka (Anacharsis), Histoire de l’Afrique du Sud (Seuil), Le Rhinocéros d’or (Alma).

Convoquer l’Histoire. « Qu’est-ce qu’un grand homme, au fond, sinon celui qui a déjoué la fatalité, qui a fait dévier la trajectoire des événements ? Nelson Mandela (1918-2013) en fut un, doté d’une parole capable à la fois de réunir et de conjurer, de rassembler et de soigner. « Un verbe exorciste », dit François-Xavier Fauvelle. L’historien, s’emploie maintenant, dans Convoquer l’Histoire, à commenter trois discours de l’homme d’État sud-africain. Car il faut peser les mots, traquer les références et les implications, chercher les ruses de la rhétorique, pour rendre palpable le génie de celui qui a su faire « du peuple hétérogène réuni pour/’écouter une authentique assemblée ». La lecture de l’ouvrage nous renvoie au rôle crucial de la parole politique ; son défaut actuel ne nous en paraît que plus flagrant. » J. Clarini, Le Monde

En partenariat avec la librairie Ombres Blanches

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