Études Hérétiques 1–7

Antonija Livingstone / Nadia Lauro

Canada / France
Danse / Installation
coproduction / spectacle accueilli avec le CDC - Centre de développement chorégraphique
17mar>18mar
[au théâtre Garonne]
billet
vendredi 17 mars 2017 / 19:30 / 1h
vendredi 17 mars 2017 / 21:30 / 1h
samedi 18 mars 2017 / 19:30 / 1h
samedi 18 mars 2017 / 21:30 / 1h

"Si nous n'avons pas d'hérétiques, nous devons les inventer, car l'hérésie est essentielle pour notre santé et notre croissance... Notre symbole de croyance est l'hérésie."
Yevgemy Zamiatine, écrivain russe du XXe siècle

La canadienne Antonija Livingstone insuffle sur le plateau une présence incroyable, une liberté rare. Qu’il s’agisse de ses « conversations » – préférées à « collaborations » - avec Meg Stuart, Benoît Lachambre, Simone Aughterlony (Supernatural l’an dernier au théâtre Garonne), ou de ses propres pièces conçues comme des « machines d’amour ». Autodidacte affirmée, bien que rompue aux techniques de danse classique, contemporaine et aux arts martiaux, elle crée un premier solo remarquable, The Part, en 2006. En 2014, Culture & administration : Trembling - avec Jennifer Lacey et dresseurs de serpents, activistes transgenres… - expérimente par la danse une étude critique queer du mouvement. Études hérétiques, imaginé avec la scénographe Nadia Lauro, met en scène le dispositif du banquet de la Grèce antique réservé aux patriciens et leurs éphèbes, à l’aune de leurs sensibilités « dandys féministes ». En référence au texte de Platon qui déclinait sept discours sur l’amour, c’est une version hérétique du banquet, toujours porté par l’élan du désir et le désir de la vérité, mais avec des corps autres. Un habitat queer qui concilie le sensible et l’intelligible pour des présences rares, comme un chœur d’amazones, quelques géantes et des pratiques ancestrales obscures, extravagantes.

The Canadian Antonija Livingstone brings onto the stage an incredible presence and a rare type of freedom. Whether it is in her “conversations” – rather than “collaborations” – with Meg Stuart, Benoît Lachambre, Simone Aughterlony (Supernatural last year at the Theatre Garonne) or in her own plays seen as “love machines”. An assertive autodidact who is nonetheless well-versed in classical and contemporary dance techniques as well as martial arts, she created a first remarkable solo, The Part, in 2006. In 2014, Culture & administration: Trembling – with Jennifer Lacey, snake charmers, transgender activists – used dance as an experimental means of critically studying the queer movement. Etudes hérétiques (Heresy studies), imagined with the scenographer Nadia Lauro, sets the stage in a banquet from Ancient Greece which was restricted to patricians and their handsome young men, in the light of their “feminist dandy” sensibilities. And in reference to Plato’s text which gave seven speeches on love, it is a heretic version of the banquet that the audience is given to see, still carried by the momentum of desire and of the desire for truth, but with other bodies. A queer habitat which brings together the substantial and the understandable for rare presences, like a chorus of amazons, a few giants and obscure, extravagant ancestral practices.

conçu et réalisé par Antonija Livingstone, Nadia Lauro
en collaboration avec Stephen Thompson, Kennis Hawkins
storm design Brendan Dougherty
Guests et Troisieme Oeil Juli Apponnen, Léopoldine Guillaume  et participants de Toulouse
snail Winnipeg Monbijou
régisseur Rodolfe Martin
production Extrapole – Fanny Vireliziers
spectacle présenté en partenariat avec le CDC Centre de Développement Chorégraphique Toulouse Midi-Pyrénées 

  • de 7€ à 11 €

Antonija Livingstone, née en 1971, est une artiste indépendante vivant entre Montréal et Berlin. Elle travaille à la frontière de la danse et de la performance, qu'elle aborde avec une approche queer, en collaboration avec des artistes visuels et sonores ainsi que des chorégraphes. Avec la danse elle se sert du corps comme d'un outil de résistance aux normes hégémoniques. Elle a travaillé avec Vera Mantero, Eszter Salamon, Lisa Nelson, Deborah Hay, Benoît Lachambre et Meg Stuart. Depuis son solo The Part (2004) Livingstone a coécrit une série de travaux pour la vidéo et la scène. Parallèlement à la tournée de Supernatural, présenté à Garonne en 2016, elle met en scène Trembling (2014), avec Jennifer Lacey, l'artiste plasticien Dominique Pétrin, Stephen Thompson, Dana Michel, trois pythons, et deux chihuahuas. Depuis 2002, elle travaille régulièrement avec Meg Stuart/Damaged Goods, participant actuellement au projet interdisciplinaire Notebook Sketches. Études Hérétiques 1–7, en collaboration avec la scénographe Nadia Lauro, est créé pour le Festival d 'Automne à Paris, et l'Usine C, Montréal, en décembre 2016.
Nadia Lauro, scénographe, développe son travail dans divers contextes (espaces scéniques, architecture du paysage, musées). Elle conçoit des dispositifs scénographiques, des environnements, des installations visuelles qui génèrent des manières de voir et d’être ensemble inédites. Elle collabore avec des chorégraphes et performeurs tels que Jennifer Lacey, Vera Mantero, Benoît Lachambre, Barbara Kraus,Emmanuelle Huynh, Fanny de Chaillé, Alain Buffard, Antonija Livingstone, Latifa Laabissi, Laéticia Dosh Jonathan Capdevielle.