Maintenant l'Apocalypse

Aux premières loges des 238 jours apocalyptiques, il y a une femme : Eleanor Coppola tenait un journal et voulait réaliser un film (petit). Une petite porte par laquelle s’infiltrer pour, entre réel et fiction, raconter le naufrage d’une époque et d’un couple. Sarah devient Eleanor. Nans invente Doug, un jeune assistant qui rêve de cinéma, aussi misfit – inadapté – qu’elle. Avec pour devise cette phrase lapidaire de Walter Munch, le monteur du film : « Faire le plus avec le moins », ils recréent l’épopée. Une version low d’Apocalypse, loufoque, irrésistible, qui fait valser les milliers de dollars et de figurants, la mélancolie de l’épouse, les incendies, le typhon. Un théâtre bricolé rien qu’à deux, libre, qui démystifie l’entertainment pour retrouver la fragilité des êtres devant le temps qui passe, l’amour et la mort. 

"Nous ne jouerons pas le documentaire ou le making-of. Nous voulons raconter le cinéma comme un objet de mythologie moderne.
Nous avons pour toile de fond, comme décor de fiction, le tournage. Nous empruntons cette histoire pour la faire notre, la démonter et la remonter à notre façon."