31 décembre 2017

Jazz 360°

William Parker

Jazzy New Year !Jazz 360°

Pour fêter joyeusement la fin de l'année , le théâtre Garonne invite William Parker et son quartet... Musicien, poète, performeur, emblématique de la vitalité de la grande musique noire, William Parker revient à Toulouse avec son quartet "In Order To Survive" composé de musiciens qui ont été de toutes les aventures initiées par le contrebassiste : Rob Brown, Cooper Moore et Hamid Drake. En contrepoint aux forces new-yorkaises, le trio "Pourtant les cimes", réunissant Daunik Lazro, Benjamin Duboc, Didier Lasserre et les saxophones graves de "no noise no reduction" emmenés par Marc Demereau, affirmeront l’originalité de la musique improvisée française.

William Parker est une des personnalités majeures du jazz contemporain. Soliste impressionnant (plusieurs CDs en solo), il est le pivot essentiel des ensembles auxquels il participe : exemplairement et pendant plus de 20 ans au sein du David S. Ware quartet. Leader de plusieurs ensembles du duo au grand orchestre, il affectionne les rencontres avec les musiciens venus des horizons les plus divers. ''In Order To Survive'' est au même titre que le ''Little Huey Creative Music Orchestra'', ensemble d'une quinzaine de musiciens à effectif variable qui existe de puis plus de 25 ans, le laboratoire et l'outil d'accomplissement de ses conceptions musicales. Par la place qu'il occupe dans le jazz aujourd'hui, il a été souvent comparé à Charles Mingus : identité de l'instrument pratiqué, sens d'une modernité inspirée qui ne renie pas ses racines, même génie pour susciter le meilleur de ses musiciens.

"William Parker naît dans le Bronx en 1952. son père, venu de Caroline du nord, rêvait secrètement de faire entrer ses deux fils dans l'orchestre d'Ellington ; encore enfants, ceux ci préféraient d'ailleurs jouer au trompettiste plutôt qu'aux cow boys et aux indiens, ce qui aida certainement le cadet à découvrir Percy Heath au sein du Modern Jazz quartet, David Izenzon dans la trio d'Ornette Coleman, puis Jimmy Garrison aux côtés de John Coltrane. Avec Coltrane, les jeune homme eut la confirmation d'une musique dont le sens et la puissance pouvaient être de transformer le monde. Ayant reçu l'enseignement de Garrison, Milt Hinton, Wilbur Ware, Richard David et Art Davis – un siècle de contrebassistes -, William Parker s'est ensuite associé à un premier cercle de musiciens (David S. Ware, Daniel Carter, Jemeel Moondog, Roy Campbell, Cooper Moore, Billy Bang, Rachid Bakr, Denis Charles...) et, depuis, 1972, son destin se confond avec l'histoire contemporaine de la musique créative dans le lower east side, aux Etats Unis, en Occident et ailleurs."

Alexandre Pierrepont extrait de sa préface au Sound Journal de William Parker.

 

Programme

17h30 William Parker  / Rob Brown duo

Rob Brown saxophone alto et flûte, William Parker contrebasse
Un jeu, au lyrisme parfois emporté, qui vient de loin. Nourri d'essentielles ascendances : Charlie Parker, Jackie McLean, Ornette Coleman, Jimmy Lyons et qui fait de lui dans cette prestigieuse lignée, l'un des saxophonistes alto et flûtistes le plus accompli de sa génération.
https://www.youtube.com/watch?v=w6RrAGZ142Y 

http://robbrownmusic.com/

 

18h30 Méloditions

Eric Lareine : chant, Denis Badault : piano

On rêvait d’entendre la mélodie française chantée ainsi. Avec cette voix, ce grain, ces scories vocales qu’exècre le beau chant. Avec le souci constant de l’exacte prononciation, parce qu’il importe que l’on entende bien l’histoire. Avec aussi ce piano à qui il arrive de prendre quelques libertés avec la partition. Denis Badault nous rappelle opportunément que John Coltrane écoutait la mélodie française. De là à imaginer de possibles correspondances dans l’espace-temps musical... Et si tout cela dérive vers le blues, ou même la chanson, renchérit Eric Lareine, c’est sans doute que je ne peux pas m’en empêcher. http://wanbliprod.com/artistes/denis-badault/projets/denis-badault-eric-...

http://www.jazzmagazine.com/entreprise-de-melodition/

 

 

19h30 : Cooper Moore solo

Cooper Moore est non seulement l'un des grands pianistes du jazz contemporain, il est aussi le fabricant d'instruments aux formes et sonorités réinventées, le rêveur d'un imaginaire sonore qui puise ses ressources à toutes les musiques du monde.

https://coopermooremusic.com/home

 

21h00 : Daunik Lazro Trio - Pourtant les cimes

Daunik Lazro : saxophone baryton, Benjamin Duboc : contrebasse, Didier Lasserre : percussions

Il invente un niveau décidément autre du mélodieux, écrivait naguère Philippe Carles de Daunik Lazro. Voilà qui s'appliquerait parfaitement à ce trio qui n'emprunte pas par hasard son nom à un haïkaï de Bashô Matsuo.

Daunik Lazro : Je cherche un son, ce ne sont pas les accords qui m'intéressent. Le rythme, c'est la palpitation, la vie et le son le cosmos. On ne peut esthétiquement approcher l'improvisation qui comme une forme ultime, la plus complexe : elle met à distance les formes jugées trop prégnantes, tout en baignant dans leur ombre. Idéalement, l'improvisateur a tout à connaître, de Palestrina à Kagel, tous les idiomes du jazz, du rock, les musiques ethniques, populaires et de variété....Dans la pratique, qui le peut vraiment ? Chacun sa route donc. En tous cas, l'improvisation se travaille bien loin de l'ignorance et de l'incapacité. Peut-être alors réussit elle à devenir une musique des origines.

François Corneloup, saxophoniste : Lazro est un virtuose de l'improvisation totale : Il arrive à être très précis techniquement alors même qu'il ne sait pas ce qu'il va articuler, car, bien-sûr, la rigueur de sa posture artistique n'est plus à démontrer. Cela demande une discipline mentale énorme. Rien n'est laissé au hasard et pourtant, c'est très vivant. Il y a à la fois une précision et une urgence totale. Il est concentré à fond sur un seul point : le présent immédiat du son individuel et global. Pour moi, c'est de la calligraphie zen ou du Pollock.
http://www.franpisunship.com/archives/2011/11/14/22677300.html     ...

https://www.youtube.com/watch?v=UbefBYKnBrE

 

22h00 No noise no reduction

Marc Demereau : saxophone baryton, Marc Maffiolo : saxophone basse, Florian Nastorg : saxophone basse

Du grave abyssal au plus subtil du registre des instruments, les compositions de ‘’no noise no réduction’’, sculptées à même la matière sonore, ouvrent la voie à de réjouissants dérapages.

 

23h00 William Paker quartet ‘’In Order To Survive’’

Rob Brown : saxophone alto, flûte, Cooper Moore : piano, William Parker : contrebasse, Hamid Drake : batterie

Contrebassiste, compositeur, poète, mais aussi joueur de trompette, de bombarde, de shakuachi, de zintir, de kora, de balafon, de dumbek..., accompagnateur, soliste et chef d'orchestre, William Parker est avant tout un rassembleur d'esprits et d'énergies, faisant inlassablement le lien entre les générations et les êtres, dans ses groupes, ses projets, son quotidien, redistribuant des forces accumulées depuis des années et des siècles, dans la musique qu'il libère.

 

 

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31 Décembre
Jazzy New Year !