Du 7 au 16 mars

Demain tout sera fini

Un spectacle de Gina Calinoiu & Lionel Gonzáles

cie Le Balagan' retrouvé

librement inspiré du Joueur de Dostoïevski

Demain tout sera fini

Dostoïevski
Gina Calinoiu
Lionel González
Le balagan’ retrouvé

Aux origines du projet, il y a la rencontre de deux acteurs ne parlant pas la même langue. Elle est roumaine, il est français, ils ont décidé de jouer ensemble avec Le Joueur de Dostoïevski. Pourquoi ce texte ? Parce qu’il est le premier de ses chefs d’oeuvre, « le plus concis, le plus dense, le plus simple. Tout est là, déjà, ramassé, en puissance, qui se développera ensuite ». Entre l’oeuvre de l’auteur russe et les acteurs – ils sont quatre sur scène – un espace potentiel surgit, une aire de jeu et de création où la spontanéité ludique est de mise pour improviser sur la trame du texte.
Il s’agira donc de s’adonner au jeu (au double sens du terme), pour re-créer ou improviser de nouveau les intrigues d’une famille bourgeoise au bord de la ruine. Dans la ville d’eau fictive de Roulettenbourg, entre grandeur et décadence, les jeux d’amour, de hasard et d’héritage servent la satire acide de celles et ceux qui ne vivent que pour l’argent. Gina sera Polina, une des héroïnes dostoïevskiennes qui « savent faire don de soi, fussent-elles rejetées, et qui embrassent leur destinée, fut-elle tragique ». Lionel jouera Alexei, joueur compulsif comme Dostoïevski, un de la lignée des « orgueilleux, de ceux qui bravent le destin, des hommes perdus ».  D’autres comédiens - Damien Mongin Damien Mongin (Le Pôle Nord, D’ores et déjà) et Léo-Antonin Lutinier (La vie brève, D’ores et déjà), puis Pierre Devérines - les ont rejoints ensuite dans l’aventure, .
Créé au festival de Villerville en 2016, ce premier volet d’une série prometteure permet à la jeune équipe du Balagan’ retrouvé d’aller vers des formes nouvelles. Venu à Garonne avec Notre Terreur de Sylvain Creuzevault (2010) et Le Goût du faux de Jeanne Candel (2015), Lionel González fonde en 2016 Le Balagan’ retrouvé avec l’actrice Gina Calinoiu, membre depuis 2001 de la troupe du Théâtre National de Craiova.

 

Rencontre publique HORS LES MURS

La librairie Floury (rue de la Colombette) accueillera Lionel González pour une discussion autour de Demain tout sera fini le samedi 10 mars à 11h.

ENTREE LIBRE

 

La représentation du 17 mars est annulée pour des raisons indépendantes de notre volonté. Mais il reste des places sur toutes les autres représentations

Théâtre
7 > 16 Mars
mer 7 mar / 20:00jeu 8 mar / 20:00ven 9 mar / 20:30sam 10 mar / 20:30mer 14 mar / 20:00jeu 15 mar / 20:00ven 16 mar / 20:30
théâtre Garonne

durée 1h50
de 10 à 25 €
Demain tout sera finiGénérique

librement inspirée du Joueur de Dostoïevski

une création du balagan’ retrouvé
librement inspirée du Joueur de Dostoïevski
direction Gina Calinoiu et Lionel González
avec Gina Calinoiu, Pierre Devérines, Lionel González, Léo-Antonin Lutinier  
collaboration artistique Marion Bois
scénographie Lisa Navarro
lumière Vyara Stefanova et Caroline Vandamme
régie générale Pierre-Damien Crosson
administration Marion Bois
production Le balagan’ retrouvé

en partenariat avec Le Théâtre National Marin Sorescu de Craiova (Roumanie)

avec le soutien Théâtre des Bains-Douches - Le Havre ; Un Festival à Villerville
remerciements Festival Nissan Rilov ; La bibliothèque française de Craiova (Roumanie) ; Roland Zeitoun ; Carole et François de la Porte ; Théâtre de la Cité Internationale ; Odéon – Théâtre de l’Europe ; Mayo Carrus et Baptiste Zentz

créé en septembre 2016 à Un Festival à Villerville

Demain tout sera finiDemain tout sera fini

LE CREDO
partir de rien
de la vie
comme elle est

ici et maintenant
entre nous
convoquer la fiction
petit à petit
qu’elle existe
qu’elle s’incarne
qu’elle advienne
au milieu de nous
pour un instant
étonnante révélation
plus vivante
plus forte
plus vraie
c’est le miracle
auquel nous voulons croire
Le balagan’ retrouvé

VERS DES FORMES NOUVELLES
Après de nombreuses années à travailler en écriture de plateau
En création collective
En improvisation
J’ai fini par trouver que nos processus
S’ils avaient permis de recentrer le théâtre
Autour de l’acteur
De la question du jeu
S’étaient montrés assez pauvres
En terme d’écriture
Et c’est en retournant aux études
À l’école russe
À l’improvisation sur les auteurs
Qu’un chemin nouveau s’est ouvert à moi
Une continuation possible
Une rencontre improbable
Entre les auteurs et l’improvisation
Retourner aux auteurs oui
Mais pas pour leur texte
Pas pour les mots qu’ils ont laissés sur le papier
Pas pour le visible
Mais pour l’invisible
Oui tenter cette expérience un peu folle
De retourner aux auteurs pour leur voler leur invisible
Parce qu’ils l’ont riche les grands auteurs leur invisible
Et ce qui nourrit l’acteur improvisateur
L’acteur créateur
C’est la richesse du caché
La densité du sous-sol
Alors allons-y
Oui
Allons piller le sous-sol des génies
De leurs géniales matières premières
Et continuons le processus
Lionel González

Demain tout sera finiDemain tout sera fini

LE JOUEUR
Dostoievski écrit Le Joueur dans des conditions très particulières. Terriblement endetté, il a dû emprunter de l’argent auprès de son éditeur et s’engager en échange à écrire deux romans dans un délai très court. S’il n’y parvient pas, il perdra tous les droits sur son oeuvre, passée et à venir. À trois semaines du jour fatal, il n’a toujours pas commencé à rédiger.
Pour gagner du temps, il décide de le dicter à une jeune sténographe (cette technique vient d’être inventée). Non seulement le roman est terminé dans les temps, mais en plusDostoievski demande la jeune fille en mariage. Elle accepte.
Moment fondateur. Dans les dix années qui suivront, Dostoievski écrira tous ses chefs d’oeuvre.
Le Joueur est le premier
Le plus concis
Le plus dense
Le plus simple
Tout est là
Déjà
Ramassé
En puissance
Qui se développera ensuite

Polina aura une double descendance
Elle annonce d’abord l’orgueilleuse Nastassia Filipovna
Mais se révèle ensuite en Sonia
De celles qui savent faire don de soi
Fussent-elles rejetées
Et qui embrassent leur destinée
Fut-elle tragique

Alexei est le premier d’une grande lignée
Raskolnikov
Rogojine
Stavroguine
Ivan Karamazov
Celle des orgueilleux
De ceux qui bravent le destin
Des hommes perdus

Demain tout sera fini Portrait

Gina CALINOIU
Gina est membre permanente de la troupe du Théâtre National Marin Sorescu de Craiova (Roumanie) depuis 2001. Pendant toutes ces années, elle a eu l’occasion de travailler avec les metteurs en scène invités par le théâtre dans plus de 20 spectacles.
Avec certains d’entre eux - Janusz Wiśniewski, Peter Schneider, Robert Wilson - elle a, en plus d’être actrice, été assistante à la mise en scène.
Pour Rhinocéros, mis en scène par Bob Wilson, elle travaillé comme régisseur plateau.
En 2013, elle a été Directrice Artistique du théâtre.
Parallèlement à sa carrière au Théâtre National, elle a tenu à rester impliquée dans la recherche artistique, aussi bien pratique que théorique.
Le travail de recherche pour sa thèse, autour du travail de Jerzy Grotowski, La Métaphysique de l’Art de l’Acteur, lui a permis de rencontrer et de travailler avec Anatoly Vassiliev, Eugenio Barba et Thomas Richards.
Depuis 2010, elle travaille également comme professeur à l’Université de Craiova, Département des Arts. En avril 2016, elle a été nommée coordinatrice pour les projets internationaux de son théâtre.
Elle fonde également une compagnie avec Lionel Gonzalez, Le balagan’ retrouvé. Ils créent deux nouveaux spectacles Demain, tout sera fini (I et II).

Lionel GONZÁLEZ
Il suit l’enseignement du Studio-Théâtre d’Asnières et de l’Ecole Jacques Lecoq (1998-2000).
Il intègre ensuite la Compagnie du Studio, dans laquelle il sera à la fois acteur et assistant à la mise en scène. Très vite, il fonde sa compagnie, Le Balagan’ (2000-2004), avec laquelle il entreprend une recherche sur le théâtre masqué.
En 2003, il commence à enseigner au Studio-Théâtre d’Asnières. C’est ainsi qu’il rencontre Sylvain Creuzevault, avec qui commence une étroite complicité artistique, qui accompagnera toute l’histoire du D’ores et déjà, pendant 7 ans, et plus d’une dizaine de projets dont notamment, Visages de Feu de Marius von Mayenburg, Baal de Brecht, Le père tralalère, et Notre terreur, deux créations collectives.
Quand D’ores et déjà est dissous en 2011, il s’exile pour participer à un laboratoire autour de Pirandello, pendant deux ans, avec Anatoli Vassiliev. Il poursuit cette recherche avec  Gina Calinoiu, autour du Joueur de Dostoievski.
En 2013, il rejoint Jeanne Candel et La vie brève, notamment pour la création Le goût du Faux en 2014-2015.
Il travaille également avec Adrien Béal, sur Les Voisins de Michel Vinaver et Le Récit des événements futurs, une création collective.
En 2016, il fonde avec Gina Calinoiu une nouvelle compagnie, Le balagan’ retrouvé. Ils créent deux nouveaux spectacles Demain, tout sera fini (I et II).

Léo-Antonin LUTINIER
Après avoir suivi une formation d'art dramatique au conservatoire du 5ème arrondissement avec Bruno Wacrenier et de danse avec S. Fiumani, ainsi qu'une formation de chant lyrique au CNR d'Aubervilliers (D. Delarue), il intègre l'école du TNS où il travaillera avec C. Rauck, J.C. Saïs, J.F. Perret, J.Y. Ruf, Y.J. Colin, A. Françon.
Il joue sous la direction de Karelle Prugnaud dans La Nuit des Feux, de Yoshi Oïda dans l'opéra Don Giovanni, de Christophe Honoré dans Angelo tyran de Padoue.
Ainsi qu'en création collective ; avec Sylvain Creuzevault dans Le Père Tralalère, Notre terreur et Le Capital et son Singe; avec Jeanne Candel et Samuel Achache dans Le Crocodile trompeur / Didon et Enée, Fugue, et Orfeo (Je suis mort en Arcadie).
Il suit également des stages de clown (M. Proux) et d'arts martiaux (Kung Fu et Taï Kwondo).

Damien MONGIN
A sa sortie du CNSAD en 2005, Damien Mongin est attiré par l'écriture au plateau. Il décide de vivre son métier d'acteur et d'auteur en troupe. Il participe aux premières créations du collectif D'ores et déjà (Visage de feu, la Corde, Foetus, Baal), puis part s'installer avec Lise Maussion en Ardèche, où ils fondent ensemble le Théâtre Pôle Nord (Sandrine, Chacal, Les barbares, L'ogre et l'enfant).

Lisa NAVARRO
Elle étudie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, où elle s'oriente vers la scénographie. Elle a travaillé notamment avec Hans-Peter Cloos et Jean Paul Wenzel. Depuis un peu plus de deux ans, elle travaille principalement pour le spectacle vivant.
Elle participe à la scénographie pour des créations : de danse, en 2008 pour le chorégraphe canadien Benoit Lachambre, de théâtre, notamment pour Sylvain Creuzevault, Bérangère Jannelle, Vincent Ecrepont ainsi que d'opéra pour Jean Paul Scarpitta. Elle rencontre également Gabriel Dufay avec lequel elle collabore au pour la scénographie de Push-up, monté en 2009 au Théâtre de Vidy à Lausanne. Elle travaille avec le collectif La vie brève pour la scénographie de Robert Plankett et la mise en espace de Nous brûlons, une histoire cubiste, mise en scène par Jeanne Candel. Elle collabore avec David Geselson (Doreen, Lettres non-écrites).

Vyara STEFANOVA
Vyara Stefanova est née en 1980 à Sofia. Elle étudie à l’Académie Nationale NATFIZ les techniques et la dramaturgie des ombres et des lumières. Elle approfondit ses connaissances à la Sorbonne à Paris. C’est ainsi qu’elle rencontre Roberto Venturi, directeur photo de renom qui lui transmet son savoir-faire.
Depuis, Vyara illumine sur ses passages au travers l’Europe nombre de films, expositions et pièces de théâtre. Ses derniers travaux remarqués ont éclairé Le Centre Pompidou - Metz pour son exposition inaugurale “Chefs-d’oeuvre ?”. Sur la scénographie didactique et itinérante Tara (expédition scientifique au pôle Nord), concernée par le propos écologique, elle approfondit ses recherches et utilise donc les nouvelles technologies durables d’éclairage. Enfin, pour le théâtre s’occupe de l’éclairage des spectacles Le Père tralalère et Notre Terreur, créations collectives de la Cie D’Ores et déjà au théâtre de la Colline, Femme
de chambre
d’après le roman de Markus Orths et mis en scène par Sarah Capony, Prix du Jury et prix du public au concours 2012 du Théâtre 13.
Elle a aussi filmé Camille au Zénith de Paris, Lenny Kravitz, Shakira, Piers Faccini, Dendemann, qui a reçu le EDI Awards des effets spéciaux et participé à l’image pour le  clips Lovers in Japan et Violet Hill de Coldplay sélectionné au Best MTV Awards