14 > 17 mai

Les Démons

Les Démons

Dostoïevski
Sylvain Creuzevault

« Je n’ai jamais écrit avec une telle jouissance et une telle légèreté. »

Dostoïevski, d'après Les Démons

Sylvain Creuzevault affirmait il y a quelques temps : « nous manquons de démons », à croire que ce roman-feuilleton de Dostoïevski était fait pour lui. Cette oeuvre tentaculaire et visionnaire est l’aboutissement de trois ans d’écriture ; d’abord dédiée à la mise en garde du nihilisme révolutionnaire, du socialisme athée ou des superstitions religieuses, elle glisse peu à peu vers une écriture plurielle : une plongée au coeur de l’âme humaine aussi vaste et ténébreuse soit-elle. Sylvain Creuzevault s’en empare et poursuit son exploration du tumulte (depuis Notre terreur créée en 2009) causé par la politique moderne, jonglant entre le culte de l’individualisme et la souveraineté surpuissante de la sphère sociale. Il parvient à mettre en dialogue la pluralité des voix ; les profondeurs intimes des êtres pétris par leurs penchants et leurs désirs mystiques, voire fous. Le processus de création reste le même : recherches, maîtrise du sujet, une plongée dans les textes puis place à l’improvisation d’où surgit le spectacle.
"Je n’ai jamais cru au théâtre militant, je n’ai jamais voulu faire du théâtre militant, ni même politique. Si je m’amuse des petits travers des groupes de révolutionnaires, que ce soit en 1783 ou en 1848, c’est parce qu’on n’en est plus à produire des idéologies qui mentent sur elles-mêmes, qui produisent un masque." S. Creuzevault, propos receuillis par David Sanson u Festival d'Automne

Théâtre
14 > 17 Mai
mar 14 mai / 19:30mer 15 mai / 19:30jeu 16 mai / 19:30ven 17 mai / 20:30
présenté avec et au ThéâtredelaCité

durée 3h45 avec entracte
Tarifs adhérents Garonne : de 10 à 19 €/ Tarifs généraux du ThéâtredelaCité : de 12 à 30 €
Les DémonsEntretien

1) Quel était votre désir en montant cette pièce ? Est-ce que c’est une inquiétude qui vous y a poussé ?

Sava Lolov qui joue Fédka, Fiodor, Virguinski et l’évêque Tikhone dans le spectacle a écrit une réplique «  faîtes attention, Dieu est caché dans les décombres ». Il a presque écrit toute la création, en écrivant cela.
Je suis d’une génération qui doit rassembler dans les décombres du XXe siècle et qui doit noter, retravailler l’échec du mouvement socialiste européen ; désormais nous devons essayer de construire une autre voie à la construction de la société européenne. Dans la déconstruction, dans la déchristianisation du mouvement socialiste. Parce qu’en fait,  tout est là : Dostoïevski dit que la question des socialistes, ça n’est pas la question des moyens de production, mais celle de l’athéisme. Pour lui, la question c’est Dieu. C’est quoi une société ? Sur quoi elle se fonde quand elle ne se fonde pas sur un Père symbolique, et donc une société de frères et de sœurs ? Quand il n’y a plus de Dieu, comment on construit le tissu social ? Il se fonde sur quoi ? La société occidentale du XIXe siècle se fonde sur les droits et notamment sur la figure emblématique qu’est la France : Liberté Egalité Fraternité (elle représente pour Dostoïevski la figure emblématique des droits). Et il y a une critique de Dostoïevski vis à vis de ces concepts qui sont des concepts extérieurs, donc ne peuvent être vrais, s’ils ne sont pas portés par les êtres. Il adosse aux droits abstraits, aux droits de l’homme, Le Christ. Et donc comme moi je suis né dans les 80’s, à un moment de reflux historique que des gens théorisent la fin de l’histoire… Je me situe à la fin d’une histoire, évidemment, fin à laquelle on n'a jamais cru ; donc je ne veux pas lâcher sur la construction socialiste ou communiste de la société. Mais je sais qu’elle ne peut pas se faire dans la forme qu’elle a pu prendre dans les deux derniers siècles et je ne veux pas lâcher non plus sur le fait que nous sommes assez grands pour vivre sans Dieu. Mais on doit bien pouvoir dire et remarquer que dans les décombres d’une tentative, d’une hypothèse, effectivement on voit ça et là des nouvelles formes religieuses, donc nous devons nous interroger. Ainsi, je trouve que Dostoïevski, comme ennemi de la pensée socialiste, et adversaire, est un opposant à la question de Dieu. J’ai trouvé que c’était un matériau particulièrement vivace aujourd’hui.

2/ Quelle(s) ligne(s) de force vous avez tiré de ce roman foisonnant de mille pages pour écrire la dramaturgie de ce spectacle ?

Dans l’écriture des Démons ça n’est pas une question de haine, il est surtout question d’athéisme. Le personnage de Stepane se considère comme un personnage athée, même si on va voir que c’est plus trouble que ça. L’athéisme produit la destruction de la famille, c’est-à-dire la destruction du Père, du Fils. Comme une allégorie de Dieu descendue dans le champ social. Ça s’articule par le fait que Stepane a un fils dont il ne s’occupe pas. Le nihilisme vient de l’athéisme et l’athéisme s’incarne dans une relation de non-père à son fils et d’une relation de non-fils à son père. Dessus va s’arc-bouter a contrario la figure de Chatov commence socialiste / nihiliste et qui au fur et à mesure, comme Dostoïevski, va faire le chemin inverse et retrouver une famille quand sa femme va revenir avec l’enfant qu’elle porte, qui est celui de Stavroguine ; Chatov va pardonner et accepter cet enfant. C’est juste au moment de la reconstruction de cette famille qu’il sera assassiné. On voit très bien l’articulation qu’a essayé de mettre en place Dostoïevski pour montrer le conflit.

3/ Kirilova (Valérie Dréville) interpelle les spectateurs sur cette notion d’athéisme : «  est-ce que vous êtes athée en activité ? » Qu’est-ce qu’on entend en Russie par athéisme ? Il y a une différence entre le danger que représente l’athéisme en Russie à cette époque là pour Dostoïevski et la façon dont nous, nous nous  revendiquons athées et fiers de l’être. Nous avons perdu ce que c’est l’athéisme. Véritablement, non ?

Vous touchez  un point magnifique.  On peut faire l’hypothèse que certains français ont grandi dans une tradition déchristianisée, ce qui n’est pas le cas  de la majorité des français. C’est pour ça que La France est incroyablement difficile à saisir : en même temps c’est la petite sœur, la petite fille de l’Eglise et en même temps elle a l’héritage révolutionnaire déchristianisé. Il y a une construction de tradition athée mais c’est une construction ridicule par rapport à l’histoire du catholicisme en France. C’est ce qui fait qu’on a cet effet de double caractère, et qui après descend dans d’autres sphères ; c’est pour ça qu’on a des luttes politiques aussi grotesques, aussi caricaturales et pleines de masques… On pourrait dire d’un point de vue théologique, peut-être, que plein de personnes se pensent athées avant même de s’être posée la question. Et évidemment, il vaut mieux ne pas se la poser, car une fois qu’on se la pose ça devient théologiquement beaucoup plus complexe. C’est pour ça que Stavroguine dit à l’évêque Tikhone : «  Est-ce qu’on peut croire aux démons sans croire en Dieu ? », l’évêque répond : «  C’est très fréquent. » Stavroguine répond alors : « c’est quand même mieux ça que de ne pas croire du tout. ». L’évêque répond : « Pas du tout. ».
L’athée parfait est plus proche de la foi parfaite que l’indifférence mondaine qui fait que nous avons peur des démons tout en rejetant Dieu. Vous voyez, il y a une dialectique qui est bien plus fine, subtile. Et Kirilov(a) est athée en croyant à l’athéisme, elle rejoint plus un fervent qui croit en Dieu que quelqu’un qui est complètement indifférent. C’est pour ça que Dostoïevski en fait ce personnage assez drôle, parce qu’il est un peu plus fou. Il construit avec Kirilov(a) un Christ athée en disant « je vais vous libérer de la question de Dieu mais pour ça il faut que quelqu’un se suicide », et c’est lui qui va se suicider.

4/ Est-ce que c’est pour ça que vous avez fait de Chatov et Kirilov(a) des personnages plus importants dans la pièce qu’ils ne le sont dans le roman ?

Ils sont des ombres projetées et inversées qui cernent et entourent le personnage mystérieux de Stavroguine. Stavroguine c’est « l’être qui quand il croit, il ne croit pas qu’il croit, et quand il ne croit pas il ne croit pas qu’il ne croit pas. ». Or, Chatov, c’est le personnage qui veut construire le fait de croire tout en étant athée et Kirilov(a) c’est le personnage qui essaie de construire qu’elle ne croit pas tout en croyant. Donc c’est comme l’émanation physique d’une contradiction qu’on peut tous porter et que Stavroguine porte aussi. Il essaie d’en construire le cheminement. Ce sont des démons. Les deux types de démons. Il faut croire absolument.
Vous savez en France, si on prend le thème de la laïcité, les gens qui sont laïques, c’est-à-dire ceux qui pensent que tout le monde peut croire en une confession propre et singulière, mais que dans l’espace public ces prédominances là doivent s’exprimer d’une certaine manière. Eux, ils peuvent croire en une laïcité avec une grande ferveur. C’est la foi en la laïcité. C’est un peu pareil car la croyance pour dire qu’on ne croit pas en Dieu, il faut développer la même force de croyance dans la négation de Dieu que dans son affirmation. Et c’est ça qui produit des conflits entre les êtres et dans les corps de chacun. Ça fait entrer les corps dans des crises mystiques même quand il s’agit de non mysticisme.

5/ Avez-vous donné à lire des textes et des penseurs aux comédiens et aux comédiennes? Je pense notamment au texte Résignation d’Adorno qui est dit par Stepane.

Il y a dans ce roman l’impression que Dostoïevski raconte sa propre jeunesse. Dans ce qu’il observait dans la jeune génération des années 1870 : il semble mettre en cause la génération précédente. C’est-à-dire, comme si une génération était le produit d’une génération qui la précédait. C’est très commode cette pensée car il suffit de faire tomber la question des pères sur la question des fils. Et quand il n’y a plus Dieu, c’est-à-dire quand il n’y a plus un père qui regroupe des frères et des sœurs, alors on voit bien comment ça se construit de manière intellectuelle… Il y avait cette même chose dans le texte d’Adorno : dans la génération de 68, dans une Allemagne dont le passé est difficile à déficeler. La génération de la RFA, est une génération explosive qui se pose la question de ce que leurs parents ont fait. Dans la génération précédente, il y a eu des résistants et notamment ceux de l’école de Francfort ( à laquelle appartient Adorno) et qui entre en conflit avec la jeune génération.
Je ne pouvais pas m’empêcher d’y voir un lien avec ce qu’il se passe entre Stepane et la génération de laquelle il a été le précepteur. C’est très drôle parce que c’est comme quand je vois ma génération qui passe son temps à faire des spectacles en pleurnichant sur la génération de 68, sur celle des parents en disant «  vous ne nous avez rien laissé. Vous avez brisé nos rêves etc… ». Je déteste ça. Je trouve ça réactionnaire. D’une part je trouve que c’est un héritage formidable et difficile, qui se recontextualise  dans un tout autre monde qu’en 1970. Nous avons grandement à faire, et il n’est pas temps de baisser les bras, il faut construire les armes théoriques et pratiques pour essayer de lutter sur ce qui nous semble être injuste, dépersonnalisant et insensible. Nous sommes très chatouilleux mais ce n’est pas pour ça qu’il faut produire des textes en disant « papa, maman, bobo. » C’est ridicule, donc on arrête, on se réunit, on articule et puis on jump. J’aurais bien aimé entendre ce que notre génération dirait si on avait eu des parents conservateurs. Ce n’est pas dans l’autorité, c’est pas dans la figure du père, du roi, de Dieu, ni de la nation qu’on va trouver une issue de secours. C’est en continuant le chemin difficile d’organiser la société avec des personnes qui ne produisent pas des fétiches morbides.

6/ Axel Honnet qui est l’actuel directeur de l’institut qui a hébergé l’école de Francfort au sein de laquelle est élaborée la théorie critique,  a écrit : «  nos sociétés sont travaillées par une contradiction étonnante et inexplicable. Jamais autant de gens n’ont simultanément dénoncés les conséquences sociales et politiques générées par la mondialisation, jamais autant de gens n’ont été incapables de dépasser l’état de chose existant et d’imaginer un état social innovant au-delà du capitalisme. » (La société du mépris). Qu’est ce que ça vous inspire ?

Si j’ai proposé le texte d’Adorno, le texte Résignation… là, je vais m’exprimer personnellement. Il arrive des heures où face au sentiment d’une réalité si bloquée, on en vient à écouter (et il le faut) un sentiment personnel profond : ce sont des affects quotidiens qui peuvent faire naître des actions gigantesques. Et notamment la tentative  ou l’hypothèse d’un passage à l’acte violent. Parce que parfois quand on tend son esprit, quand on étudie, qu’on construit les pratiques de vies autres ou bien des formes de luttes, contre un système d’exploitation qui nous semble irrecevable et inacceptable, on se retrouve face à une machine de guerre qui semble ne pas avoir d’auteur. Le capitalisme est un texte sans auteur, d’où la difficulté de le saisir. Et parfois, la réalité comme aujourd’hui semble à ce point bloquée, que nous viennent des désirs de passage à l’acte qui frisent l’absurdité. Non pas l’absurdité au sens de faire une bêtise mais quelque chose qui est simplement l’expression, sur le plan symbolique de la violence et qui n’est pas très constructif : il faut qu’on trouve un caractère constructif à cette destruction. Mais la lente destruction, celle qui demande la patience d’un horloger, le détissage jusqu’aux origines qui produit les ombres projetées monstrueuses ou morbides, prend du temps. Parfois on est éreintés, on tombe de fatigue et on va vouloir casser la table. La tabula rasa parfois vient de ce geste de foutre en l’air tout ce qu’il y a devant soi parce qu’on arrive plus à agencer les choses différemment. Je comprends qu’on puisse construire tout à coup, dans la tête et le corps, un passage à l’acte violent. Je reste persuadé que la construction du communisme ou d’une certaine lutte contre l’état de choses existant, c’est ce que Karl Max appelait le mouvement réel, qui détruit l’état actuel, est la construction de quelque chose qui essaie de dépasser tout en construisant. Il n’y a pas d’homme nouveau. C’est bien plus dialectique, il y a des choses qui se dépassent en étant conservées et il y a des choses qui se dépassent en étant détruites, donc cette lutte là on ne sait pas si elle n’a jamais été aussi forte, on ne sait pas. Quand Axel Honnet écrit ça c’est inscrit dans notre réel : c’est parce que là, on est vivant, on voit ce qu’un corps peut et ne peut pas. C’est pharamineux la capacité que nous avons de nous adapter au pire.

Extrait d'entretien de Sylvain Creuzevault, réalisé par Sarah Authesserre, 
en novembre 2018 au Théâtre National de Bordeaux

Portrait

Né en 1982, cofondateur du groupe d’ores et déjà, Sylvain Creuzevault signe sa première mise en scène en 2003/2004 (Les Mains bleues de Larry Tremblay), puis monte en 2005 Visage de feu de Marius von Mayenburg. À l’Odéon, il participe à la création de Foetus dans le cadre du festival Berthier ’06, puis met en scène Baal de Brecht (2006). Le Père Tralalère, créé au Théâtre-Studio d’Alfortville en 2007, est repris à La colline, où Sylvain creuzevault met en scène la même année Notre terreur (2009). Suivent, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, Le Capital et son Singe en 2014, et en novembre 2016, Angelus Novus AntiFaust, créé au TNS. Depuis 2016, il est installé à Eymoutiers, en Haute-Vienne, où il transforme d’anciens abattoirs en lieu de théâtre avec le groupe Ajedtes Erod.
Il a présenté au théâtre Garonne : Notre terreur en 2010, Le Capital en 2013, et Angelus Novus en 2016.

Les Démons

« Je n’ai jamais écrit avec une telle jouissance et une telle légèreté. »

Dostoïevski, d'après Les Démons

« Je n’ai jamais écrit avec une telle jouissance et une telle légèreté. »

  Dostoïevski, d'après Les Démons

 

Dostoïevski publie Les Démons , en feuilleton, à partir de 1871 jusqu'en en 1872 dans le Messager russe, un journal mensuel russe. Dostoïevski devenu conservateur et nationaliste a voulu exprimer dans ce roman sa crainte vis à vis des révolutionnaires. Il met ainsi en scène plusieurs personnages : les conservateurs face aux « ennemis de la Russie », à savoir, les socialistes et les nihilistes. Cependant, malgré les craintes de l'auteur, ce roman-feuilleton se révèle être une critique acerbe de toutes les idéologies. Dostoïevski n'impose aucun point de vue et laisse vivre ses personnages aussi bien dans leurs contradictions, leurs forces et leurs faiblesses... De telle sorte qu'il fait de son roman un grandiose livre d’histoire qui éclaire les travers des hommes de cette époque russe : entre chaos politique, désordre administratif, légèreté et corruption des classes dirigeantes, fanatisme obsédant, et révolte de la jeune génération. C'est la déliquescence de la société russe qui est traitée, notamment  avec en point d'orgue Stavroguine, séducteur et érudit qui commet un grand nombre d'actes immoraux, caractérisés par un nihilisme inhérent. 

« C’est à ce moment, tandis que je buvais du thé et bavardais avec ma bande, que je pus me rendre compte très nettement, pour la première fois de ma vie, que je ne comprenais pas et ne sentais pas le Bien et le Mal ; que non seulement j’en avais perdu le sentiment, mais que le Bien et le Mal, en soi, n’existaient pas (cela m’était fort agréable), n’étaient que des préjugés, que je pouvais certainement me libérer de tout préjugé, mais que si j’atteignais cette liberté, j’étais perdu. » 
confession de Stavroguine dans Les Démons

Les DémonsGénérique

d’après Dostoïevski
traduction André Markowicz
adaptation Sylvain Creuzevault
avec Yann-Joël Collin, Valérie Dréville, Vladislav Galard, Arthur Igual, Sava Lolov, Léo-Antonin Lutinier, Frédéric Noaille, Amandine Pudlo, Blanche Ripoche, Anne-Laure Tondu
scénographie Jean-Baptiste Bellon
costumes Gwendoline Bouget
création musicale Nicolas Jacquot
masques Loïc Nébréda
lumière Nathalie Perrier
son Michaël Schaller
film Sylvain Creuzevault, Adrien Lamande
production Le Singe
coproduction Odéon - Théâtre de l’Europe, Festival d’Automne à Paris, Scène nationale Brive Tulle, TAP Scène Nationale de Poitiers, Théâtre de Lorient, Le Parvis, Scène Nationale Tarbes Pyrénées, La Criée Théâtre national de Marseille (en cours)
avec la participation artistique du Jeune Théâtre National la compagnie est soutenue par la Direction Générale de la Création Artistique du Ministère de la culture et de la communication.

Sylvain Creuzevault est artiste associé à l’Odéon - Théâtre de l’Europe

création le 21 septembre 2018 à l’Odéon - Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris