Découvrez notre Constellation intitulée Spectres - revenants et autres fantasmagories, composée et pensée avec Philippe Quesne et la Ménagerie de Verre, et programmée du 20 au 29 mars 2024.
Le principe de la Constellation est le suivant : nous invitons un.e artiste sur une dizaine de jours pour une espèce de carte blanche définie préalablement par une thématique, et nous renouvelons l’expérience chaque année avec des personnalités différentes.
Cette année, Philippe Quesne interroge notre rapport au vivant et donc aux morts, en questionnant la frontière du tangible et de l’intangible, en s’entourant d’Émilie Rousset, de Samir Kennedy, d’Ola Maciejewska, de Laura Vazquez, d’Isabelle Prim, de Michikazu Matsune, d’Anne Gourdet-Marès et du groupe des Taupes (Maulwürfe).
Au programme : danse, théâtre, performances, cinéma, poésie, atelier d'écriture et concert… 15 jours durant lesquels le théâtre Garonne compte bien faire exister l’outre-tombe dans toute sa mélancolie, sa bouffonnerie et sa poésie.
L'intégralité du programme est à découvrir sur notre site : ici
Concoctez vous un joli parcours constellé en voyant plusieurs choses le même soir, car oui, nous avons pensé à vous faire voyager, le temps d'une soirée, à travers plusieurs propositions !
En partenariat avec La librairie Ombres blanches, La Cinémathèque de Toulouse, le RING - scène périphérique.
Nous avons demandé aux artistes qui composent la Constellation ce que Spectres, revenants et autres fantasmagories leur évoquent. Libres dans le format et la forme de leur réponse, certain.es nous ont répondu :
SAMIR KENNEDY - The Aching
Parle de cette sensation que tu ne peux pas secouer, celle que quelqu'un te regarde
Quelqu'un que tu connais peut-être
Il y a une odeur reconnaissable dans l'air
C'est déjà parti
Tu ne peux pas la situer
Mais tu le sais dans tes os
Ton système nerveux le sait aussi
Avant que tu ne le puisses
Cela parle de l'embuscade comme une forme d'art
De traquer comme une danse
Du voyeurisme comme une voix
De la perversion comme un choix
LAURA VAZQUEZ - Des gens ordinaires basculent dans le crime
Ce titre m'évoque des voix, elles sont libres et elles se croisent, elles sont vivantes.
OLA MACIEJEWSKA - The Second Body
"Votre premier corps pourrait être assis seul dans une église du centre de Marseille, tandis que votre second corps flotte au-dessus d'une usine pharmaceutique à la périphérie de la ville, il est à l'intérieur d'un conteneur dans les docks, et il est aussi à des milliers de kilomètres de là, dans une plaine inondable du Bangladesh, dans les poumons d'un autre homme. Il est naturellement difficile de se rappeler que l'on a quelque chose à voir avec ce deuxième corps - le premier est celui que l'on habite dans sa vie quotidienne. Pourtant, vous êtes vivant dans les deux. Vous avez deux corps."
Citation de Daisy Hildyard, Le deuxième corps
J'adore cette citation extraite de l'essai de Daisy Hildyard, The Second Body. À l'heure de l'effondrement de l'environnement, nous devons trouver de nouvelles métaphores pour saisir la complexité de l'expérience vécue. L'idée d'avoir deux corps est l'une d'entre elles...
Pour compléter ma réponse, j'aimerais vous partager ce son : https://softoffice.bandcamp.com/track/pelumi
MICHIKAZU MATSUNE - Goodbye
Je ne sais pas si je crois aux fantômes.
Mais j'ai le sentiment que les personnes qui m'étaient chères et qui sont décédées ont toujours une influence sur moi et sur mon travail.
ÉMILIE ROUSSET & LOUISE HÉMON - Rituel n 5 : La Mort
Dans notre pièce RITUEL 5 : LA MORT, nous travaillons de manière ludique sur les différentes strates de représentation, sur ce que cela modifie d’être un interprète à la scène ou projeté à l’écran, d’être une présence scénique ou un fantôme numérique. La scène représente, et le cinéma enregistre un être vivant. Selon Cocteau, « le cinéma, c’est filmer la mort au travail » car c’est enregistrer le temps. Comment représenter la mort ? L’acteur ne meurt jamais vraiment, c’est un pacte d’illusion avec le spectateur. Nous voulons jouer avec ces codes en mettant en scène le paroxysme de cette idée de « la mort au travail » : le mort-vivant, cet être intermédiaire qui nous permet à nous de créer un trouble entre imaginaire et document.
Émilie Rousset et Louise Hémon mettent en scène huit jeunes interprètes (issu.es du dispositif Talents Adami Théâtre) et décortiquent, avec l’humour qu’on leur connaît, les croyances et représentations liées à la mort, les rituels et pratiques funéraires. Elles sont allées à la rencontre de spécialistes de la mort : une consultante en funérailles écologiques, une architecte de cimetière vertical, une maquilleuse de cadavres, une prestataire de QR Codes pour pierres tombales, un créateur d’e-mails post- mortem... Leur écriture passe par la collecte d’interviews, par collage, mais aussi par des matériaux cinématographiques. Au plateau cette matière documentaire est réinterprétée, et remise en scène par couches successives, débordant le cadre du réel pour jouer avec les codes du cinéma de genre. Théâtre et film cohabitent pour faire interférer présence scénique et filmique, vie recréée et fantôme de document, vivants et morts-vivants.
Nous organisons un atelier d'écriture, animé par Lucie Combes, le samedi 23 mars à 10h autour du spectacle, pour en savoir plus et vous inscrire, rendez-vous sur la page "atelier d'écriture".
LA PRESSE EN PARLE :
Article dans Mouvement, par Agnès Dopff : ici
Article dans Toutelaculture.com de Adam Defalvard : ici
RESSOURCES :
Découvrez le travail de Louise Hémon : ici
Le mot « aching » est un adjectif anglais qui décrit une douleur ou un malaise continu et persistant, généralement une sensation sourde ou lancinante. Il peut se référer à une sensation physique et corporelle, ou il peut être utilisé métaphoriquement pour décrire une détresse émotionnelle particulièrement aigu.
En utilisant des chansons folkloriques de Grande-Bretagne, d’Irlande et des États-Unis The Aching nous plonge dans un rêve fiévreux à la fois doux et brutal, qui parle à la fois de la nature apparemment éternelle, de la capacité humaine à éprouver la souffrance tout en transformant cette souffrance en expressions créatives qui transcendent, complexifient et, à leur tour, annulent certaines souffrances.
Samir Kennedy est un artiste anglo-algérien, travaillant à l'intersection entre le son, la vidéo, la chorégraphie et la performance. Il considère le corps comme le lieu où s'exerce les notions de classe, de race, d'altérité, de queerness et d'abjection. Son travail reflète un sens aigu de la précarité politique contemporaine et de l'apathie généralisée.
RESSOURCES :
Découvrez le travail de Samir Kennedy : ici
Entretien de Samir Kennedy avec Agnès Dopff dans Mouvement, janvier 2024 : ici
Pour cette nouvelle création, Ola Maciejewska prend comme point de départ l’essai de Daisy Hildyard, The Second Body pour questionner le dérèglement humain sur le climat et l’écologie. Ici, les êtres humains ont deux corps - l’un tangible, fait de chair et d’os, un autre, plus diffus, impliqué dans un réseau d'échanges avec d'autres entités.
À partir de cette ambivalence, Ola explore la dissolution des frontières entre l’objet et le sujet, l’animé et l’inanimé et observe la relation d’inter et de co-dépendance entre la matière et le corps comme une chorégraphie. Sur scène, un corps et un objet de glace : un organisme complexe d’une part, fait de muscles, d’os, de veines – composé à 80 % de liquide ; un corps solide d’autre part, entièrement constitué d’eau solidifiée. Ni un duo, ni un solo, The Second Body, nous invite à regarder la perméabilité de ces corps d’eau en constante métamorphose. La pièce est un manifeste sur la dépendance, l’extériorité et la relativité et affirme la beauté immédiate d’une expérience ressentie.
Artiste contemporaine, Ola Maciejewska travaille la danse, la chorégraphie et l'installation s’attachant aux frictions entre matérialité et éphémère, le mouvement et ses conditions d'apparition. En travaillant sur les convergences entre la danse et les arts visuels, sa série d'œuvres axées sur les danses serpentines inventées par Loïe Fuller engage le spectateur à une réflexion sur la métamorphose, la synesthésie et la nature hybride de l’incarnation.
Ses œuvres ont été présentées dans le monde entier, elle a créé fin 2023, le solo The Second Body, et prépare actuellement une nouvelle création autour des danses serpentines pour l’automne 2025.
PRESSE :
"Un tempérament, une intransigeance et une détermination à faire de l’acte chorégraphique et artistique un manifeste de prise de risque. La danseuse et chorégraphe Ola Maciejewska, née en Pologne et installée en France où ses recherches, notamment autour de Loïe Fuller, ont emporté l’adhésion, s’attache ici à se confronter et à sublimer un objet de glace imaginé par la plasticienne Alix Boillot. Entre un corps humain composé, comme le rappelle la performeuse, à 80 % d’eau et ce bloc d’eau gelée, quel dialogue ? Avec The Second Body, Ola Maciejewska annonce la température : selon la sienne et celle de l’espace où elle dansera, la durée du spectacle peut varier."
Rosita Boisseau, Télérama
RESSOURCES :
Découvrez le travail d'Ola Maciejewska : ici
Lors de ces dates toulousaines, Laura Vazquez sera à Librairie Ombres Blanche le 26 mars à 17h30 pour une rencontre et donnera une lecture performée le lendemain, 27 mars, au théâtre Garonne à 19h, Des gens ordinaires basculent dans le crime.
Laura Vazquez vit à Marseille.
Ses livres sont publiés aux éditions du Sous-sol, Cheyne éditeur, Points, et dans différentes maisons d’édition de poésie indépendantes.
En 2023, elle reçoit le prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre.
En 2021, son roman La semaine perpétuelle reçoit la mention spéciale du prix Wepler et le prix de la page 111.
En 2014, elle reçoit le prix de la Vocation pour son livre La main de la main.
On trouve aussi ses textes au sommaire de nombreuses revues (If, Nioques, Littérature, Sabir, AOC…).
Ses poèmes ont été traduits en chinois, anglais, espagnol, portugais, norvégien, néerlandais, allemand, italien, et arabe. Son travail a été présenté dans des journaux ou magazines comme Le monde, Libération, L’obs, Lire, L’humanité, Diacritik, Le matricule des anges.
Elle donne régulièrement des lectures publiques de ses textes à travers le monde : Ming Contemporary Art Museum de Shanghai (Chine), Centre Pompidou (Paris), Musée d'art contemporain de Genève (Suisse), Maison de la poésie de Paris, Norsk Litteraturfestival (Norvège), Festival Voix Vives de Tolède (Espagne), Centre d'art d'Amsterdam Perdu (Hollande). Et elle collabore régulièrement avec des artistes, comme Gorge Batarde (Elodie Petit), Lorraine de Sagazan, Philippe Quesne, Sivan Eldar…
Pensionnaire de la Villa Médicis, à Rome, pour l’année 2022-2023, elle est également lauréate 2016 des ateliers Médicis, résidente 2017 de la Fondation Michalski pour l’écriture et la littérature, résidente 2018 du programme de résidence d’écrivains de la région Ile-de-France, résidente 2019 de la maison de la poésie de Rennes, résidente 2020 et 2021 de l’Association La Marelle, à Marseille.
En parallèle, elle anime des Masterclasses d'écriture, essentiellement en ligne.
Enfin, elle co-dirige la revue Muscle avec Roxana Hashemi.
RESSOURCES :
Découvrez le travail de Laura Vazquez : ici
Lecture du Livre du large et du long à la Maison de la Poésie : ici
Sur France Culture : ici
Isabelle Prim est une réalisatrice dont l’œuvre se situe à la croisée de la fiction et de l'expérimentation. Diplômée du Fresnoy, studio national des arts contemporains, elle est également docteure en étude et pratique des arts, et enseignante à l’ésam, l’école supérieure d’arts & médias Caen/Cherbourg. En tant que monteuse et actrice, elle a travaillé avec de grands cinéastes contemporains.
Virginia Woolf, Roland Barthes, Frida Kahlo, Franz Kafka, Lewis Carroll, etc. ont en commun d'avoir tenu un journal intime. Qu'advient-il lorsqu’on prélève de ces journaux leurs tout derniers mots ? Dans Je serai quand même bientôt tout à fait mort enfin, chacune de ces fins servira de souffle à la suivante. À cette longue expiration, il fallait un poumon vieux comme le monde : la fiction. C'est elle qui se chargera de télescoper ces fins pour mieux les conjurer.
PRESSE :
Le Jury "Nouvelles vague" a récompensé deux films forts différents. d'abord un court-métrage de la réalisatrice Isabelle Prim, Je serai quand bientôt tout à fait mort. Sollicitée par le Centre Pompidou dans le cadre du dernier Festival Hors piste, la réalisatrice a choisi de sélectionner dans d'illustres journaux intimes des phrases qui pressentent une disparition prochaine, et tresse autour d'elle une ronde d'enfants et de vieillards. Douceur et dureté, encore, à la crête du jeu et de l'extrême onction : le film, entre une bibliothèque et de combes enneigées, fabrique des limbes qui peuvent lorgner vers Carax."
Hervé Aubron
RESSOURCES :
Teaser du film : ici
Découvrez le travail d'Isabelle Prim : ici
Première en France
Heureusement ou malheureusement, il y a des moments dans la vie où l'on doit dire au revoir. Le spectacle est basé sur des lettres d'adieu écrites par différentes personnes pour différentes raisons. Combinant lecture et danse, le spectacle de Matsune examine des histoires de relations personnelles, d'amour et de complications, lues entre les lignes.
Parmi les lettres présentées, citons celle de l'empereur Marie-Thérèse à sa fille Marie-Antoinette, écrite le jour de son départ pour la France afin d'épouser Louis XVI, la lettre de suicide du chanteur Curt Cubain, une lettre d'un pilote kamikaze à ses deux enfants, une lettre d'un aveugle à son chien-guide, et bien d'autres encore.
Né à Kobe au Japon, Michikazu Matsune vit et travaille à Vienne en Autriche depuis 1997. À la croisée du documentaire et de la performance conceptuelle où poésie, humour, absurde et critique se mêlent, son travail interroge les relations entre identité et globalisation, acte et langage, public et privé, comme dans Goodbye (2016), All Together (2018) ou Mitsouko & Mitsuko (2021). Pour le festival d'Avignon 2023, il crée avec Martine Pisani Kono atari no dokoka (Quelque part par ici).
RESSOURCES :
Teaser du spectacle : ici
Découvrez le travail de Michikazu Matsune : ici
Philippe Quesne orchestre un cabaret théâtral sans acteurs pour pianos esseulés et rondes macabres, mis en musique par Pierre Desprats. Une attraction théâtrale composée d’apparitions volatiles et lanternes magiques, un monde-atelier accueillant toutes les projections.
Au sens propre, car y plane l’ombre d’Étienne-Gaspard Robert dit Robertson: avant d’être un amateur éclairé des voyages en ballon au début du XIXe siècle, celui-ci organisait des soirées lugubres dans des cryptes appareillées de dispositifs optiques. Il promettait de faire apparaître spectres et dames blanches ventriloques dans ses miroirs galvanisants. Dans les années suivant la Terreur, ces séances répondaient aux angoisses de l’époque et annonçaient les succès à venir des médiums spirites, nuits en enfer romantiques et manèges mêlant technologie et surnaturel, jusqu’au premier cinéma, ses bonimenteurs et ses trucages factices et suggestifs.
Dialoguant avec l’héritage de ces univers fantastiques, Philippe Quesne met en scène un étrange théâtre peuplé de ses fantômes, ancêtres spectraux ou poètes voyants. La création musicale de Pierre Desprats donne vie à un cimetière de pianos mécaniques dépareillés, machines célibataires hantées par des évocations musicales multiples. Les instruments s’animent au rythme des danses macabres, images instables et fumées incantatoires, traces équivoques d’une vie après la vie. Le metteur en scène français, habitué à faire vivre des mondes possibles et minoritaires, dévoile un méta-monde mémoriel, mélancolique et théâtral, un rituel forain pour exorciser la fatalité.
PRESSE :
« Œuvre sans comédien qui ne manque pas d’esprit pour autant, Fantasmagoria joue avec nos peurs pour mieux les exorciser au moment où l’incertitude qui règne sur notre futur appelle à un changement de paradigme, à l’invention d’un nouveau monde. Car ce monde cassé fonctionne peut- être encore. Dans ses œuvres, Philippe Quesne ne convoque jamais la grande histoire, préférant l’anecdote, les petits riens, trouvant dans l’insignifiant la beauté du quotidien. (...) L’artiste s’inscrit assurément dans son temps, un temps en désordre. À la veille du vingtième anniversaire de la naissance de Vivarium Studio, sa compagnie, Philippe Quesne se fait nécromancien pour invoquer les défunts et nous réconcilier avec l’au-delà. De ce cabaret surnaturel surgit un méta-monde mémoriel, mélancolique et théâtral, permettant de conjurer la fatalité. »
Guillaume Lassere, Médiapart, 16.05.2022
« Après Cosmic Drama - cette odyssée digne de la science-fiction de carton-pâte hollywoodienne des années 1950, où l’on voyait les rescapés d’on ne sait quelle fin du monde débarquer dans un théâtre vide pour y soigner des pierres malades! –, ne manquez pas Fantasmagoria (...) Ainsi planent et font la ronde dans Fantasmagoria des squelettes sarcastiques au milieu de pianos droits qui s’envolent eux aussi, puis retombent, et se mettent à jouer tout seuls. Rien de macabre pourtant dans cette sarabande surréaliste, digne des plus piquants cabarets de curiosités d’antan ou de l’ancien Boulevard du crime ; juste la vie et la mort transfigurées dans l’infini fantomatique du théâtre où circulent tant d’ombres. »
Fabienne Pascaud, Télérama, 2.11.2022
Après des études d’histoire, Anne Gourdet-Marès exerce comme projectionniste et assistante caméra. Passionnée par l’histoire des techniques cinématographiques, elle est responsable de la collection des appareils cinématographiques de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. Ses recherches sur l’histoire des appareils et de son support - la pellicule - ont fait l’objet de plusieurs publications. Par ailleurs, elle créé des spectacles lanterne magiques et des ateliers pédagogiques portant sur les inventions techniques du cinéma. En 2018, elle publie pour le jeune public une histoire des salles de cinéma : Si on allait au cinéma !
Remonter le temps, voyager aux origines de la projection lumineuse. Inventée au XVIIe siècle, la lanterne magique inaugure une nouvelle forme de spectacle : la fantasmagorie. Ces spectacles étaient réalisés à partir de dessins peints sur des plaques de verre qui, une fois glissées dans la machine, créaient sur un écran de toile blanche, un imaginaire fantastique teinté de mystère, d’épouvante et de poésie. Squelettes, sorcières, fantômes et monstres en tout genre ne demandent qu’à s’échapper de la boîte lumineuse pour mieux nous effrayer et réveiller nos peurs.
Le groupe de taupes géantes Maulwürfe, imaginé par le metteur en scène et scénographe Philippe Quesne pour son spectacle La Nuit des Taupes / Welcome to Caveland, s’installe pour un concert inédit. Ces taupes mystérieuses qui ressortent régulièrement des sous-sols s’animent pour cette soirée de clôture dans unconcert électro-punk des plus étranges : voix rocailleuses, mélodies électriques survoltées, sur fond d’exploration sonore d’une mélancolie souterraine.
RESSOURCES :
Les Taupes dans Tracks : ici