The Evening

Richard Maxwell / New York City Players

États-Unis
Théâtre
production déléguée
8nov>11nov
[au théâtre Garonne]
billet
mardi 8 novembre 2016 / 20:00 / 1h
mercredi 9 novembre 2016 / 20:00 / 1h
jeudi 10 novembre 2016 / 20:00 / 1h
vendredi 11 novembre 2016 / 20:30 / 1h

"D'où vient l'émotion si particulière déclenchée par le théâtre de Richard Maxwell et l'acuité de son regard sur l'Amérique des laissés-pour-compte ? (...) Il fait du théâtre une expérience partagée, sensible, exempte de tout jugement sur les personnages qui nous font face." LES INROCKS

Ces trois-là, vous n’êtes pas près de les oublier : Asi, boxeur déconfit, Cosmo, son  manager crapuleux, et Béa, la barmaid mi-ange désabusé mi-pute autoproclamée de ce bar anonyme d’un bled planqué au fin fond de l’Amérique. Le genre de personnages, et d’ambiance, qu’affectionne particulièrement Richard Maxwell – on pense aux loosers magnifiques de son Good Samaritans, présenté à Garonne il y a quelques années. The Evening commence comme une élégie (Maxwell était en train de perdre son père quand il a écrit la pièce), se poursuit sur fond de pop mélancolique jouée en live dans un coin du bar, comme une chronique cocaïnée, caustique et amère de l’American dream, et s’achève sur un coup de théâtre lumineux. Dont on ne vous dira donc rien... Ce qu’on tient à vous dire par contre, c’est que, si les deux bonhommes occupent l’essentiel de la parole, et de l’espace (ils parlent fort, se battent facilement, fantasment beaucoup sur des rêves de grandeurs qu’ils noient aussitôt dans des pintes de bière), c’est bien la fille qu’il ne faut pas lâcher des yeux : car dans cette galerie de gueules (littéralement) cassées, Béa est la véritable héroïne d’une histoire dont l’héroïsme consiste essentiellement à réussir à sauver sa peau chaque jour que Dieu fait..  « On ne laisse pas partir ceux qu’on aime ». Avec The Evening, Maxwell ne se contente pas de dresser un portrait amoureux et souvent drôle d’une société borderline : il offre également un formidable précis de survie à tous les paumés de la terre. C’est-à-dire, à nous tous…

You will never forget these three: Asi, a defeated boxer, Cosmo, his sordid manager and Béa, the barmaid, part disillusioned angel and part self-proclaimed whore, in this anonymous bar in a small town lost somewhere in the heart of the USA. A type of characters and atmosphere that Richard Maxwell is especially fond of – one can remember the magnificent losers of his Good Samaritans shown at the Theatre Garonne a few years ago. The Evening starts as an elegy (Maxwell’s father was dying when he wrote the play). It continues against a background of melancholic pop music played live in a corner of the bar – like a caustic, bitter, cocaine-ridden chronicle of the American Dream – and ends with a luminous twist. So we won’t tell you anything… What we do want you to know, however, is that while these two men fill most of the speech and space (they talk loudly, fight easily, fantasise a lot about dreams of greatness which they immediately drown in pints of beer), the girl is the one you should keep your eyes on: for in this gallery of weather-beaten (or literally beaten) characters, Béa is the true heroine of a story where heroism is essentially being able to save your skin every God-given day. “You don’t let those you love leave.” In The Evening, not only does Maxwell draw the loving and often amusing portrait of a borderline society, he also gives an impressive survival handbook to all those who are lost on earth. In other words, to all of us…

en anglais surtitré en français

texte et mise en scène Richard Maxwell
avec Cammisa Buerhaus, Jim Fletcher, William Apps
musiciens James Moore, Andie Springer, David Zuckerman
décors et lumières Sascha van Riel
costumes Kaye Voyce
dramaturgie Molly Grogan
directeur technique Dirk Stevens
effets spéciaux Bill Kennedy
musique originale Richard Maxwell arrangée par les musiciens
productrice Regina Vorria
Richard Maxwell a gagné le prix Spalding Gray en 2014 decerné par Performance Space 122, the Andy Warhol Museum, On the Boards, and the Walker Art Center.
produit et commandé par le consortium Spalding Gray en 2014
coproduction Kunstenfestivaldesarts – Bruxelles
avec l'aide généreuse de Greene Naftali Gallery et de The Kitchen.
avec le soutien de Andrew W. Mellon Foundation New York Theater Program, Doris Duke Performing Artist Award
et la subvention de l’Alliance of Resident Theaters’ New York / Creative Space
La production du décor a été soutenue par le fond Edith Lutyens et Norman Bel Geddes Design Enhancement, un programme de l’Alliance of Resident Theatres / New York (A.R.T. / New York).
sous-titrage soutenu par l’ONDA
New York City Players est membre de A.R.T. / New York
créé en janvier 2015 au Walker Art Center à Minneapolis.

Le théâtre Garonne est producteur délégué de la tournée française (automne 2016)
Avec le soutien du Conseil Départemental

  • de 9 à 24€

  • mer 09.11 > rencontre à l'issue de la représentation avec Richard Maxwell et l'équipe artistique, modérée par Emeline Jouve (maître de conférences au Centre Universitaire Jean-François Champollion Albi et à l’Université Toulouse Jean-Jaurès de Toulouse Laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes). 

Richard Maxwell a été récompensé d’un Spalding Gray Award en 2014 par le comité du Performance Space 122,  ainsi que par le musée Andy Warhol, et les centres d’arts contemporains On the boards et le Walker Art Center. Il a reçu une bourse en 2010 du musée Guggenheim et a aussi été soutenu par la fondation d’arts contemporains de New York. Maxwell a reçu deux prix des OBIE Awards et a été artiste invité à la biennale de Whitney en 2012. Il a récemment écrit deux pièces The Evening et Isolde and Neutral Hero. Son livre Theater for Beginners a été publié par le Theater Communications Group.

Il a présenté au théâtre Garonne : Good Samaritans en 2006, Neutral Hero et Ads en 2012 et Vision Disturbance en 2014