la classe FLE du Collège George Sand
Blanc

LENGA

La langue maternelle, la langue qu’on parle depuis toujours, la langue depuis tout petit, la langue de chez soi.
Le berbère est ma langue maternelle, celle que j’ai toujours parlée depuis toute petite, une langue que les gens ne reconnaissent pas parfois, Tmaziɣt, rifain, pour être précise. Et si on va plus loin, c’est le rifain de Tamassint, pas celui de Nador ou celui d’Al Hoceïma. Ce n’est pas du chleuh, pas du kabyle, pas du soussi, pas du chaouï.

L’espagnol est ma deuxième langue maternelle. Les gens disent souvent que nous, les espagnols, on parle vite, mais, pour moi, ils ont tort, parce que moi quand je parle espagnol, je parle normalement. C'est peut-être eux qui sont lents.

Et pour finir, le français, une langue, pour moi, un peu difficile car je ne suis pas française et cela ne fait que trois ans que je suis en France. Je me bats contre chaque mot mais j'y arriverai.

TOUTES CES LANGUES C’EST MOI !!!.
Ikram

 

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Aujourd'hui on va au
théâtre.

Je suis
contente.

Quelle est l'histoire du
théâtre ?

LE THEATRE  GARONNE

C’est un théâtre comme un labyrinthe de galeries. Au départ, c'était un château d’eau, sorte d’usine de pompage. Il se situe à Saint-Cyprien. Il y avait des tunnels à 7 mètres du sol.  Il a été fondé en 1988. Le directeur se nomme Jacky Ohayon. Le théâtre a été rénové en 2006. Nous sommes allés sur la scène. Il y avait Julien et Christophe qui jouent et dansent.

Oussama

 

Au départ c'était un endroit où l'eau de la Garonne passait. Maintenant c'est une galerie à visiter. Elle est toujours en construction. On aurait dit un labyrinthe à 7 mètres de profondeur. La lumière était rouge. Cela donnait une ambiance étrange, comme si on était dans un corps, plus précisément dans les poumons, les poumons du théâtre. C'était immense. Il y avait une salle de théâtre.
En 1988, le théâtre a commencé à accueillir des gens. La pompe à eau pompait des mots. Les mots des auteurs.

Naoufal

 

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La galerie

La galerie aussi ancienne que les racines d’un arbre

Impose l’histoire de cette ville.

Les éclats de passion qu’elle distribue

Remplissent de joie le cœur
des inconnus. 

La galerie aussi ancienne que les racines d’un
arbre

Fait pousser de nouvelles feuilles de vie.

Des feuillets qui atterriront dans les mains d’une fille

Une fille qui plus tard connaîtra l’histoire de
mille vies.

La galerie aussi ancienne que les racines d’un arbre

Au yeux de certains a plus de valeur que le marbre

Sans savoir pourquoi nous y sommes invités

Les briques rouges de rouge illuminées
Sont de passion inondées

 

 

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On arrive. J'enlève mon manteau parce que j'ai chaud.

On descend dans le sous-sol du théâtre. Il fait Sombre. C'est un ancien passage pour l'eau.

Elle continue à tomber et nous, on remonte pour reprendre pied.

En bas il y avait des gens qui criaient. Ils sont tombés dans l'eau du théâtre.

On remonte.

 

 

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En haut il y a des personnages étranges.

On part à la recherche des comédiens.

On trouve les loges. Rouge à lèvre, maquillage, pinceaux, vêtements, pantalons, robes magnifiques, colliers, boucles d'oreilles, bracelets, chapeaux.

Pleins de poussière.

Et même des livres.

 

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On monte encore plus haut. On s'assoit.

On parle avec le metteur en scène et il nous raconte ses voyages. Les langues. On se présente. Algérie, Syrie, Maroc, Cambodge,Mali, Tunisie, Sri Lanka, Roumanie, Bulgarie, Albanie, Espagne.

Selma, Khadija, Mohamad, Aya, Djenet, Yonutz, Mamadou, Anass, Svetoslav, Ponnary, Andru, Mehdi, Paula, Edouart, Sara, Rania, Hiruni, Bessma, Ibrahim.

On dit bonjour dans toutes nos langues.

Dans le spectacle Lenga il y a des danseurs d'Afrique du Sud et de Madagascar. De l'occitan.

 

Le Théâtre Garonne n'est pas très grand mais très ancien.
On est descendu à 7m sous la terre.
C'était comme un labyrinthe.
Pour trouver la sortie, il faut suivre le guide.
Nous sommes allés dans la galerie.
Nous sommes allés sur le plateau. On a rencontré deux metteurs en scène. Les metteurs en scène sont Christophe et Julien. Christophe qui savait jouer de la guitare et Julien savait danser.

NABIL

 

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Sur la scène il n'y a pas de rideau.

Je suis contente. On connaît un peu mieux le théâtre.

Jusqu'en juin. Jusqu'au spectacle.

 

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Rap

au théâtre Garonne tu es sûr
là-bas tu es sûr de te sentir bien
là-bas tu es sûr de te reposer
là-bas tu es sûr d’oublier tous tes problèmes

je voudrais juste me reposer
je veux juste écrire pour m’amuser
pour ne plus m’ennuyer
en écrivant ma haine s’en va
je ne pense plus à rien
sans même m’énerver

je veux juste me reposer
je veux juste m’amuser
sans même parler
pour m’exprimer j’écris et je ne m’arrête plus

les salles font  la taille de la maison blanche
les étages
nous avons même pas assez de doigts
pour les compter

OK je t’explique
là-bas si tu n’es pas accompagné
tu es  sûr de te perdre
et oui mon petit là-bas
tu es sûr de pas t’ennuyer
le racisme n’existe plus
la discrimination
jamais vue
toute forme de personne
toute sorte de couleur
bleu blanc rouge
rien ne change
toute religion
n’en parle pas
tu peux être handicapé
tu sera la bienvenu
ET SURTOUT N’OUBLIE
amuse-toi

Zaccharias

 

 

dscf0586.jpgLE

 

THEATRE GARONNE

 

le théâtre Garonne
sur la tête de ma daronne
c’est la place où il faut être
j’y ai rencontré mes maîtres Juju et Cricri
ils ont fait tous les pays
dans le sac leur empathie
les grands pays comme les petits

le quartier m'a forgé
mais le théâtre m'a fait bouger
on a voulu me rabaisser
mais les paroles ne m’ont jamais abandonné
j’ai additionné toutes les paroles
je les ai fusionnées
pour monter me relever

Mohamed et Antoine