Histoire sentimentale des intervalles

Interrogeant sept musicien·nes de l’ensemble Dedalus sur leur rapport aux intervalles, Alessandro Bosetti demande à chacun·e de chanter quatre notes. Sur la charte harmonique qui en émane, il compose une Histoire sentimentale des intervalles pour sept instruments, explorant une géographie de hauteurs musicales. Par le biais d’associations libres, la pièce se construit autour des relations entre subjectivité, mémoire et harmonie. Elle retrace les stratifications émotionnelles, les souvenirs qui constituent l’oreille collective et la sensibilité musicale d’un ensemble. Pièce de concert qui met en jeu des rapports harmoniques rationnels et irrationnels, elle nous plonge dans un univers onirique et subjectif qui laisse aux auditeurs·rices le temps de se familiariser avec des sonorités singulières et de s'attarder sur le seuil entre consonance et dissonance. Se vérifie notamment cette idée reçue selon laquelle l’harmonie et les différents intervalles sont la composante de la musique la plus proche des émotions, des souvenirs et associations inconscientes.