Ghostland

Composée pour électronique et quatre artistes issus des très célèbres Percussions de Strasbourg, la dernière création de Pierre Jodlowski nous plonge dans un espace immersif et envoûtant. Prolongée par un grand écran panoramique, la scène se mue en un espace infini, un territoire où les ombres semblent jouer avec les corps. Spectacle d’un rare onirisme, Ghostland nous ouvre les yeux sur le monde d’aujourd’hui : les fantômes dont il est ici question renvoient certes aux êtres chers disparus, mais aussi, de manière plus métaphorique, à l’individu pris dans les rouages d’un système qui l’arrache au réel.
Sur l’écran : des salles de réunion, des espaces froids habités par des lumières fantomatiques… Les percussionnistes abandonnent progressivement leurs instruments pour jouer avec brio de l’attaché-case et des percussions virtuelles. Une marionnettiste leur fait contrepoint : silhouette derrière les paravents, elle s’apparente à un écho venu de loin… Ici se rencontrent deux espaces-temps, pour ouvrir au spectateur le champ des possibles.