Tous, ou aucun

Quatre instrumentistes, deux chanteurs et un comédien/chanteur composent avec un chœur amateur comme un écho lointain de la geste d’Eisler, qui faisait chanter les ouvriers. Composées sur des textes de Bertolt Brecht, de Johann Wolfgang Goethe, Eduard Mörike et David Weber, ou d’Eisler lui-même, ces poèmes sonores, d’une tendre mais farouche ironie envers le lyrisme nous emportent dans les élans pleins de contrastes d’une « chanson d’art » qui se refuse à choisir entre musique légère et savante. C’est à ce prix qu’ils accrochent l’ici et maintenant des combats, les pieds sur terre et d’un regard lucide.