L’Oriole, UNRUH

L’oriole mélange les couleurs des cordes du violon et du violoncelle à une mécanique timbrale composée de transducteurs placés sur des objets sonores. Le son des instruments acoustiques résonne dans toute une série de matières, offrant de nouvelles possibilités de couleurs et de textures tirées de la résonance de ces corps suspendus. Aérienne et crue, la musique voltige ainsi dans de longues envolées contemplatives pour parfois s’agglomérer dans des nuées de criailles et de matières brutes.

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Le terme (allemand) UNRUH signifie intranquillité. Employé également pour désigner le mobile cinétique, il réunit mouvement & équilibre par un lien d’interdépendance, où le moindre déplacement impacte l’ensemble dans une dynamique de changement qui à la fois dérange & ranime. Pom, Amanda & Anna se côtoient depuis 2018 à l’occasion de rencontres musique/danse, notamment dans les contextes du collectif EMIR & du CEPI — centre européen pour l’improvisation — fondé par le contrebassiste Barre Phillips. L’attention de leur trio porte sur l’ébranlement de la matière & la subtile négociation au coeur de l’équilibre. Être touché/e. Altéré/e. Convoquer l’écoute envers une sorte de diapason atmosphérique au contact avec l’espace, le silence, le son, le geste & le support d’un axe commun.