Relative Calm

Novembre 1981. Deux monstres sacrés de la scène américaine créent au Théâtre national de Strasbourg Relative Calm : Lucinda Childs y hypnotise le public avec sa mécanique quasi obsessionnelle du rythme et du motif, dans un ballet paradoxalement hardi et délié ; de son côté, Robert Wilson donne au plateau une dimension cosmique qui suspend le temps, dans une mise en lumière tellement intense qu’elle fera alors sauter tous les circuits électriques du théâtre…

Juin 2020. Au terme d’un premier confinement qui aura sidéré le monde, le mythique duo se retrouve pour préparer un spectacle qui, tout en gardant le souvenir (et le titre) du Relative Calm originel, sera une création entièrement nouvelle (nouveaux décors, éclairages et projections vidéo) autour de Pulcinella d’Igor Stravinsky, de Light Over Water de John Adams, ponctuées par deux Knee Plays (intermèdes) par Lucinda Childs qui cite le Journal de Nijinsky.

Nous voici en décembre 2022. Cette création est présentée à Toulouse pour la première fois en France : toute une machinerie de sons, d’images et de lumières se remet ici en marche, hantée pourtant par le long silence qui lui a d’une certaine façon donnée le jour : le premier confinement, ce calme relatif…

PROGRAMME :

Part I. “Rise” (1981) musique de Jon Gibson,  instruments à vent, clavier, autoharpe, enregistrement d'ambiance, saxophone soprano et percussions New World Records

Part II. “Knee Play 1”- Lucinda Childs - texte : extraits du Journal de Nijinsky

Part III. “Pulcinella Suite” (1922) musique de Igor Stravinsky, interprété et enregistré par PMCE Parco della Musica Contemporanea / Ensemble dirigé par Tonino Battista

Part IV. “Knee Play II” - Lucinda Childs - texte : extraits du Journal de Nijinsky

Part V. “Light over Water” – part 3 (1985) musique de John Adams, symphonie pour cuivres et synthétiseurs New Albion Records

"Pour être honnête - dit Robert Wilson - je ne vois pas tellement de différence entre John Adam, Jon Gibson et Igor Stravinsky. C’est juste une façon de structurer le temps et l'espace. Mon travail n'est pas un exercice intellectuel. C'est quelque chose que l'on vit, qu’on éprouve. Comme le disait Susan Sontag, faire l'expérience de quelque chose est une façon de penser. Le temps et l'espace sont des choses dont on fait l'expérience. Le sens est dans ce qu'il est. Si quelqu'un regarde un coucher de soleil, il n'est pas nécessaire que cela lui dise quelque chose, c'est quelque chose que l'on vit et chaque moment sera toujours différent. Le changement est ce qui est constant".

Forty years after Einstein on the Beach, Robert Wilson and Lucinda Childs have come together to create a new, extended production, a revival of their 1981 work with twelve young Italian dancers from the MP3 Roman Dance company.
The music of John Adams and John Gibson, along with a new creation on the music of Pulicinella by Igor Stravinsky, new sets, new lighting and video projections, Relative Calm promises to be an important contribution to today’s experiments, thanks to Théâtre Garonne, which is presenting the French premiere.