Okina
Maxime Kurvers
[présenté avec La Place de la Danse, au théâtre Garonne]
en japonais surtitré en français
Poursuivant son ambitieuse recherche créatrice autour des formes théâtrales, Maxime Kurvers se livre avec Okina, sa nouvelle pièce, à une approche critique du nô, illustre style de théâtre dansé japonais, abordé ici du point de vue des femmes. Seule au plateau, Yuri Itabashi porte le récit prospectif d’un spectacle inatteignable.
C'est lors d’une résidence à Tokyo que Maxime Kurvers s’est intéressé aux modes de jeu des acteurs et actrices de nō, genre de théâtre dansé traditionnel japonais, joué en majeure partie par des hommes. Au fil des discussions, un élément du répertoire du nō a retenu son attention : Okina, un ballet strictement codifié que les femmes n’ont pas le droit d’interpréter. Relevant de la cérémonie bouddhique, ce mime liturgique se structure autour de trois danses sacrées qui convoquent des figures divines. Comment une actrice peut-elle aujourd’hui contourner, voire dépasser, cet interdit ? Que peut restituer l’imagination face à ce qui nous est refusé (ici, des danses) ? Voilà deux des questionnements qui sous-tendent la pièce, palpitante enquête réflexive transmise sur scène par Yuri Itabashi, remarquable actrice déjà vue chez Toshiki Okada. Apparu au mitan des années 2010, le metteur en scène français Maxime Kurvers réalise des pièces très originales qui véhiculent une réflexion en profondeur sur le théâtre, ses conditions de réalisation et ses modes d’apparition. À l’instar de Théories et pratiques du jeu d’acteur·rice (1428- 2021), projet encyclopédique au long cours, ses travaux les plus récents accordent une place cruciale aux interprètes.
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conception et mise en scène Maxime Kurvers
avec Yuri Itabashi
costumes Kyoko Fujitani
lumière Manon Lauriol
scénographie Anne-Catherine Kunz et Maxime Kurvers
toile peinte Myrtille Pichon
traducteur-interprète Akihito Hirano
écriture et dramaturgie Maxime Kurvers et l’équipe
collaboratrice artistique Camille Duquesne
coordination Japon Takafumi Sakiyama
conseiller à la diffusion Jérôme Pique
production MDCCCLXXI coproduction CNDC d’Angers, théâtre Garonne – scène européenne, Toulouse, Festival d’Automne à Paris, Kinosaki International Arts Center avec le soutien en résidence de 105 création de l’Atelier de Paris, centre de développement chorégraphique national de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium et de la Ménagerie de verre dans le cadre du dispositif StudioLab avec le soutien du Arts Council Tokyo (Tokyo Metropolitan Foundation for History and Culture) projet soutenu par le ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France projet soutenu par la région Île-de-France dans le cadre de l’aide à la création dans le domaine du spectacle vivant.
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tarif saison de 5€ à 23€
Après avoir étudié les arts de la scène à l’université de Strasbourg puis la scénographie au Théâtre national de Strasbourg (TNS), Maxime Kurvers signe sa première création, Pièces courtes 1-9, en 2015. La Naissance de la tragédie (2018), Idées musicales (2020) et 4 questions à Yoshi Oida (2021) figurent parmi ses pièces ultérieures.
Yuri Itabashi (née en 1993 au Japon) devient actrice indépendante après avoir étudié la gestion politique. Elle travaille avec les compagnies Ungeziefer, Analog Switch, Oda Naotoshi no engeki, chelfitsch et d’autres. On a pu la voir récemment à Garonne dans Five Days in March de Toshiki Okada.
17 au 19 octobre 2024 à l'Atelier de Paris au Festival d'Automne, à Paris
20 et 21 mars 2025 au CNDC, à Angers