Silvia Costa

"Pour moi l’art est une philosophie de vie. C’est un choix qui oblige à vivre d’une certaine façon, qui te fait voir les choses sous certaines modalités. Tout ce que tu fais, c’est pour l’art. L’art devient ce qui te définit." 

Silvia Costa

Qu’est-ce qui vous a amenée à ce texte de Beckett ?

Après avoir vu Ce que de plus grand l’homme a réalisé sur terre, pièce dont j’avais écrit le texte, Stéphanie Graeve, directrice du Landestheater de Brégence (Autriche), m’a proposée de mettre en scène un Beckett. J’avais carte blanche quant au choix du texte. Elle a trouvé des similitudes entre Beckett et moi : une écriture lapidaire, oscillant entre humour et tragique. Elle a aussi été touchée par l’espèce de naïveté qui traverse mon écriture, notamment concernant mon approche des relations humaines, qui apparaissent comme insipides. Dans cette création tout tourne en boucle, les personnages se retrouvent dans LE non-lieu, un angle, la zone de contact entre deux surfaces. Ces liens représentent leurs conditions de vie, une existence limitée, oscillant entre réalité et absurdité. À la suite de cette proposition, j’ai relu quasiment tous les textes de Beckett, à la recherche du mien. Je ne connaissais pas Comédie, mais j’ai tout de suite compris que c’était avec cette pièce que j’allais travailler.