Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier

Mohamed El Khatib / Alain Cavalier

Performance
27fév>28fév
billet
jeudi 27 février 2020 / 20:00 / 1h
vendredi 28 février 2020 / 20:00 / 1h

"Notre désir de conversation est né de deux rêves que nous avons échangés et qui nous semblaient complémentaires. Deux rêves fondamentaux pour nous, contenant presque toutes les questions qui nous remuent : le désir, la politique, le rapport colonial."

Ils se sont rencontrés à la faveur d’une caméra achetée par erreur. L'un, Alain Cavalier, auteur de films à succès dans les années 60/70, s’est depuis consacré, caméra au poing, au documentaire, au cinéma du réel. L’autre, Mohamed El Khatib (déjà accueilli cette saison avec La Dispute), a la particularité d’inviter sur scène la vie, la vraie, et de confronter le théâtre à d’autres média – cinéma, installations, journaux – pour observer le produit de ces frictions. Ensemble, dans cette performance, ils se livrent à l’auscultation méthodique des rêves qui les ont occupés et préoccupés. Ce double portrait, de part et d’autre de la Méditerranée, n’aboutira ni à un film, ni à une pièce de théâtre, mais à l’esquisse d'une micro-histoire de deux vies si différentes mais étrangement croisées.

A la Cinémathèque de Toulouse, du 7 janvier au 6 février 2020 : Autoportrait / Journal filmé

une proposition d'Alain Cavalier et Mohamed El Khatib
remerciements Théâtre de la Ville - Paris, actOral – festival international des arts et des écritures contemporaines (Marseille)  Centre dramatique national de Tours - Théâtre Olympia, Scène nationale Grand Narbonne.

  • de 10 à 16 €

Né en 1980, le performer, auteur-metteur en scène et réalisateur Mohamed El Khatib, s’applique à ne devenir expert d’aucun domaine. Après une carrière éclair de footballeur, diplômé de Sciences Po, il se consacre à une thèse en sociologie, puis cofonde, en 2008, le Collectif Zirlib autour du postulat : l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique. Depuis, il développe des projets de fictions documentaires singuliers dans le champ du théâtre, de la littérature ou du cinéma. Son dernier texte C’est la vie a été primé par l’Académie française en 2018. En 2018, il a présenté à Garonne Finir en beauté, texte pour lequel il a obtenu le Grand Prix de Littérature dramatique en 2016.

Après des études d'Histoire, Alain Cavalier entre à l'IDHEC puis devient assistant de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants). Il passe à la réalisation avec le court métrage Un Américain (1958). Il enchaîne ensuite avec deux longs métrages politiques qui déclenchent les foudres de la censure : Le Combat dans l'ile (1961) qui a pour personnage principal un jeune fasciste et L'Insoumis (1964) sur la guerre d'Algérie. 

Il connaît ses premiers succès avec le polar Mise a sac (1967) et surtout avec une adaptation d'un livre de Francoise Sagan : La Chamade. C'est au moment où il est le plus en vue qu'il décide de renoncer à la réalisation pendant huit ans. Il revient avec des œuvres plus expérimentales et épurées comme Le Plein de super (1976) et Martin et Lea (1978). Il connaît un succès inattendu avec un long métrage sur la sainteté, Therese, ovationné à Cannes avec un Prix du jury, plébiscité aux César avec 6 récompenses dont celles du Meilleur film et du Meilleur réalisateur.

Le réalisateur poursuit son travail d'épure jusqu'à tourner un film sans dialogues : Libera me (1993) qui a pour thème l'oppression et la torture. Alain Cavalier décide alors d'abandonner la fiction et réalise des séries documentaires de portraits (Vies, 2000). Son travail autobiographique se poursuit avec Le Filmeur, un journal intime filmé entre 1994 et 2005, et présenté au Festival de Cannes dans la sélection " Un Certain Regard " en 2005.

Plateau radiophonique animé par Sarah Authesserre (RADIO RADIO, 106.8), en présence de Mohamed El Khatib vendredi 28 février à 18h30