Celestial Sorrow

Meg Stuart / Jompet Kuswidananto / Damaged Goods

Danse / Musique / Installation
2juin>5juin
[présenté avec La Place de la Danse]
Annulé
mercredi 2 juin 2021 / 20:00 / 1h45
jeudi 3 juin 2021 / 20:00 / 1h45
vendredi 4 juin 2021 / 20:30 / 1h45
samedi 5 juin 2021 / 20:30 / 1h45

"Libres de toute allégeance, la chorégraphe américaine Meg Stuart et l’artiste visuel indonésien Jompet Kuswidananto livrent une oeuvre hors genre. Ils y célèbrent la beauté du trouble et des contradictions qui s’étreignent sans se fondre l’une dans l’autre, comme deux liquides non miscibles." –  Sylvia Botella, Mouvement

Hanté par la longue dictature du président Suharto (renversé par les étudiants en 1998), Celestial Sorrow est un objet difficilement descriptible mêlant danse, installation plastique, chant, musique live, stylisme… Expérience sensorielle autant que spectacle chorégraphique, Celestial Sorrow se déploie sous une imposante voûte (céleste, donc) d’ampoules à l’intensité ondoyant au fil du temps, à l’unisson de l’interprétation de danseur et chanteur accompagnés par le guitariste Ikbal Simamora Lubys et la DJ Mieko Suzuki. D’abord, une longue méditation chamanique avec cris, sons iconoclastes, suivie d’une transe folle, sorte de Sacre du printemps sous ecstasy. Ensuite, vient le « sorrow » : chagrin, douceur des souvenirs de jeunesse, qui laissent enfin place à de mystérieuses figures indonésiennes, comme une procession de fantômes bienveillants... À la fois plongée sensible dans les soubresauts de l’histoire indonésienne et escapade sensorielle tour à tour frénétique et méditative, joyeuse ou mélancolique, Celestial Sorrow ne se laisse pas réduire aux quelques lignes qui voudraient en cerner la forme ni en dompter le sens – « irréductible » donc, à l’image des deux artistes qui l’ont créé.

conception et chorégraphie Meg Stuart
installation Jompet Kuswidananto
créé avec et interprété par Jule Flierl, Gaëtan Rusquet, Claire Vivianne Sobottke
musique live Mieko Suzuki, Ikbal Simamora Lubys
création lumière Jan Maertens
costumes Jean-Paul Lespagnard
dramaturgie Jeroen Versteele
son designer Richard König
direction technique Jitske Vandenbussche
direction de production Nara Virgens, Delphine Vincent
production Damaged Goods (Bruxelles)
coproduction EUROPALIA INDONESIA, Goethe-Institut Indonesien, HAU Hebbel am Ufer (Berlin), Kaaitheater (Bruxelles), Künstlerhaus Mousonturm (Frankfurt am Main), PACT Zollverein (Essen), Tanzquartier Wien (Vienne)
Celestial Sorrow est une commande du Walker Art Center (Minneapolis) avec le soutien de la fondation Andrew W. Mellon et le Fond de commission William and Nadine McGuire
Meg Stuart et Damaged Goods reçoivent le soutien du gouvernement des Flandres et de la Commission de la Communauté flamande

Meg Stuart est une chorégraphe et danseuse américaine, née à la Nouvelle-Orléans, vivant et travaillant à Berlin et à Bruxelles. Invitée en 1991 à se produire au festival Klapstuk à Louvain, elle a créé sa première pièce longue, Disfigure Study, le coup d’envoi de sa carrière artistique en Europe. Souhaitant mettre en place une structure personnelle pour la création de projets artistiques, Stuart a créé sa compagnie Damaged Goods à Bruxelles en 1994. Meg Stuart et Damaged Goods ont réalisé plus de trente productions – allant de soli tels que XXX for Arlene and Colleagues (1995), Soft Wear (2000) et Hunter (2014) à des productions de plus grande envergure telles que Visitors Only (2003), Built to Last (2012) et UNTIL OUR HEARTS STOP (2015). La compagnie explore diverses formes artistiques telles que la création video, l’installation ou la création in situ, tels que Projecting [Space[ (2017). Stuart s’efforce d’élaborer un nouveau langage pour chaque spectacle en collaboration avec des artistes de différentes disciplines créatrices. Son travail artistique évoque une identité sans cesse changeante; il se redéfinit en permanence, tout en recherchant de nouveaux contextes et territoires où présenter la danse.
Depuis 2004, le théâtre Garonne a accueilli une grande partie du répertoire de Meg Stuart. Elle a reçu le Lion d’or de la Biennale de danse de Venise en 2018. Meg Stuart et Damaged Goods entretiennent une collaboration au long cours avec le Kaaitheater à Bruxelles et HAU Hebbel am Ufer à Berlin. »

Artiste indonésien, Jompet Kuswidananto travaille dans les domaines des arts visuels, sonores ou du théâtre. Ses œuvres explorent l’histoire de l’Indonésie, se concentrant sur les thèmes de la politique, le colonialisme, ou encore la mobilisation populaire qui a suivi la démission du président Suharto.
Jompet Kuswidananto est né en 1976 à Yogyakarta, en Indonésie. Il a commencé comme musicien, produisant des disques et des performances pendant ses études de communications à la Faculté des sciences sociales et politiques de l'Université Gadjah Mada. Il s'est initié à l'art visuel auprès de la communauté locale de Yogyakarta. Ses productions se sont développées et il travaille désormais à la fois individuellement, sur des installations, des scénographies, des vidéos, de l'art sonore et des performances, et collectivement avec Teater Garasi , un groupe de théâtre contemporain basé à Yogyakarta. Son travail a été largement diffusé, notamment à la Triennale de Yokohama (2008), à la Biennale de Lyon (2009), à la Biennale de Moscou pour les jeunes arts (2012), à la Biennale de Venise (2011) et à la Biennale de Taipei (2012). Ayant récemment créé des œuvres en association avec Cryptic, une maison d'art multimédia basée à Glasgow, Kuswidananto a participé à Sonica, un festival international de musique, de performances, d’oeuvres sonore, de multimédia et d’arts visuels. En janvier 2014, il a remporté  le prix de la meilleure installation lors des Prudential Eye Awards à Singapour avec son œuvre, Cortege of the Third Realm.