Mariachi 17

La Ribot

film
22juin>23juin
[au théâtre Garonne]
billet
accessible au public sourd
samedi 22 juin 2024 / 19:00 / 25 min / entrée libre
samedi 22 juin 2024 / 19:30 / 25 min / entrée libre
samedi 22 juin 2024 / 20:00 / 25 min / entrée libre
dimanche 23 juin 2024 / 19:00 / 25 min / entrée libre
dimanche 23 juin 2024 / 19:30 / 25 min / entrée libre
dimanche 23 juin 2024 / 20:00 / 25 min / entrée libre

Trois femmes, à la fois danseuses et camerawomen, regardent le monde à travers une caméra portée, au plus près de l’expérience de danser et de voir danser. 

Mêlant la danse et le cinéma-vidéo, Mariachi 17 est une œuvre qui revisite la technique du plan-séquence, caméra portée. Dans un décor construit avec des matériaux trouvés sur place, de grands miroirs et des photographies de Miguel Guzman montrant divers théâtres en construction, trois femmes à la fois danseuses et camerawomen, se passent la caméra de main en main, dans un mouvement perpétuel créant une sorte d'ivresse. Pour La Ribot, ce film est l'aboutissement d'un travail qu'elle mène en danse depuis toujours autour de ce quelle nomme le « corps-opérateur » :

« J’ai eu besoin d’explorer la relation entre la danse et le cinéma-vidéo. La notion de corps-opérateur est ma réponse. La danse est un art de l’expérience que la caméra peut capter de manière subjective et objective alternativement. La caméra peut aussi capter l’émotion, la respiration, les mouvements saccadés du corps, la sensualité, la vision du corps des danseuses lorsqu’elles dansent. Le corps-opérateur est une forme d’enregistrement, une façon de filmer la danse, toujours en plan-séquence, caméra portée, pour se référer au live et corps qui danse. Je peux dire que ce film a toujours été dans ma tête, il fallait seulement le sortir. »

La Ribot, extrait d'un entretien (à lire intégralement ici)

Mariachi 17 (2009)
écrit et dirigé par La Ribot
dansé et filmé par Marie-Caroline Hominal, Delphine Rosay et La Ribot.
directeur de la photographie pour le film et lumière pour le plateau Daniel Demont
scénographie et costumes La Ribot
musique Atom™
montage sonore Clive Jenkins
post-production Massimiliano Simbula, Sylvie Rodriguez
lumière, vidéo, son Stéphanie Rochat, David Scrufari
construction des décors Victor Roy
photographies des chantiers en Espagne Miguel de Guzmán
machinerie Pablo Jobin, Laure Fauser
fauconnerie Les Aigles du Léman - Jacques-Olivier Travers et Babette.
filmé dans la salle de répétitions de la Salle Caecilia - La Comédie de Genève - Suisse – juin et juillet 2009.

Première le 29 août 2009 à La Comédie de Genève - La Bâtie - Festival de Genève, Suisse
production
Anouk Fürst, La Ribot – Genève.
coproduction Comédie de Genève - Centre dramatique (Genève), La Bâtie - Festival de Genève (Genève), Festival d’Automne à Paris, Les Spectacles vivants - Centre Pompidou (Paris), Fundação Caixa Geral de Depósitos – Culturgest (Lisbonne), Réseau Open Latitudes (Les Halles de Schaerbeek - Latitudes Contemporaines - Le Manège Maubeuge Mons / La Maison Folie - Body Mind - L’Arsenic).
avec le soutien de la Ville de Genève, la République et canton de Genève, Pro Helvetia - Swiss Arts Council, Pour-cent culturel Migros, la Corodis and the Loterie Romande. And the Fondation Leenaards and Fondation Ernst Göhner.
avec la collaboration de Fresnoy, Studio national des arts contemporains.
remerciements Luc Peter, Gilles Jobin, Edwin Culp, Mélanie Rouquier, Fafa, Olivier Devin, Florent Leduc, Pascale Pronnier, Anne et Nicola Marangon, Emilie Nana, Claude Bourgeois, Heleen Treichler, Lorena Ribera, Family Déco, Théâtre de Carouge, Oskar Gomez-Mata.

  • Entrée libre

  • Durée : 25 min

Danseuse, chorégraphe et artiste visuelle née à Madrid, La Ribot vit et travaille depuis 2004 à Genève. Aux confluences des arts vivants et des arts plastiques, son travail est une recherche permanente qui repousse et questionne les limites temporelles, spatiales et conceptuelles de la danse. Elle a contribué au développement de la nouvelle danse en Espagne dès le milieu des années 80, période à laquelle elle commence son travail chorégraphique.
A partir des années 90, La Ribot engage son travail dans une nouvelle voie, en créant les Pièces distinguées, titre générique d’une œuvre chorégraphique fragmentée en unités et pensée en séries, qu’elle poursuit depuis par différents médiums (live, film, livre, installation). Son propos questionne l’économie du spectacle, le marché de l’art comme la fonction de l’artiste. La Ribot expose et interroge le regard à partir du corps, de l’espace, de l’image et du mouvement. Dans ses œuvres, le corps s’expose en tant que sujet pensant et matière vivante. Installée à Londres entre 1997 et 2004, elle produit des pièces qui donnent à son projet distingué une amplitude singulière et une reconnaissance internationale. À Genève, elle a enseigné à la HEAD, (Haute Ecole d’Art et de Design de Genève) jusqu’en 2008, et poursuit ses recherches sur différents médiums. La Ribot collabore notamment avec la chorégraphe Mathilde Monnier en co-signant avec elle le duo Gustavia, spectacle créé en 2008. Mariachi 17 (2009) s’inscrit dans la suite des autres travaux vidéo comme Despliegue (2001), Travelling (2003) et Cuarto de Oro (2008).
Son travail chorégraphique a été présenté entre autres à la Tate Modern (Londres), au Théâtre de la Ville de Paris, au Centre Pompidou (Paris), au festival d’Automne à Paris, au Musée Reina Sofia (Madrid), dans le cadre de la Triennale d’Aïchi (Nagoya, Japon), à la galerie Soledad Lorenzo (Madrid), au musée Serralves (Porto), à Art Unlimited – Art Basel, au S.M.A.K. (Gant), dans le cadre de Panorama Rio de Janeiro, au MUAC (Museo Universitario de Arte Contemporáneo, Mexico DF). Son travail visuel fait partie des collections du MUSAC (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y León), de l’Artium (Centro-Museo vasco de arte contemporáneo), du FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain) Lorraine, de La Panera (Lleida), la Fundación Cajasol (Séville) et de La Casa Encendida (Madrid).