Gwenaël Morin

Par le passé, vous avez monté Hamlet, Othello et Macbeth. Qu’est-ce qui vous a ramené vers William Shakespeare et plus particulièrement vers Le Songe d’une nuit d’été ?

Cette création fait suite à une invitation de Géraldine Chaillou, qui a toujours beaucoup soutenu mon travail quand elle avait en charge la programmation au Théâtre de la Bastille. Lorsqu’elle a rejoint l’équipe du Festival d’Avignon, comme codirectrice de la programmation, elle m’a proposé de réfléchir à un projet autour de Shakespeare. Je me suis d’abord orienté vers le terrain des tragédies, pour lequel j’ai un penchant naturel. J’ai envisagé les quatre grandes tragédies emblématiques (Hamlet, Othello, Macbeth et Le Roi Lear) mais, à la réflexion, je me suis dit qu’il valait peut- être mieux essayer autre chose. Par ailleurs, Géraldine m’a demandé : « À quoi tu rêves ? » De manière assez littérale, Le Songe d’une nuit d’été m’a semblé apporter une bonne réponse à cette question, même si cette pièce ne m’attire pas plus que ça. Je n’ai pas une grande passion pour les comédies en général et pour celles de Shakespeare en particulier. J’ai du mal à les lire, à m’y plonger vraiment. Du coup, c’est un choix un peu masochiste [sourire] mais cela représente aussi un défi – un aspect forcément stimulant : il y a là un nouvel espace à inventer.

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