Je danse parce que je me méfie des mots

Kaori Ito

France / Japon
Danse
coproduction
17mar>19mar
complet
jeudi 17 mars 2016 / 20:00 / 1h00
vendredi 18 mars 2016 / 20:30 / 1h00
samedi 19 mars 2016 / 20:30 / 1h00

"Nous nous comprenons sans nous parler et j'aime cette relation. Au Japon, la relation avec les ancêtres est très importante. Nous faisons de nombreux rituels pour nous connecter à eux et cela me manque ici." Kaori Ito

On l’a découverte pour la première fois à Toulouse dans Plexus d’Aurélien Bory, un solo inspiré par sa vie. Peu après, Kaori Ito entreprend de monter un duo avec son père Hiroshi Ito, sculpteur au Japon. Ils se retrouvent, pour la première fois sur un plateau, lors d’une résidence à Garonne, au printemps 2015, où ils présentent une première étape de travail. Pour Kaori, c’est l’occasion de revenir sur son histoire et d’interroger sa relation au père comme au pays natal, quittés à l’âge de dix-huit ans. Pour mettre en scène ces retrouvailles, elle invente un langage étrange, qui leur ressemble, à l’intersection des mots et de la danse. Par des questions brutes, incisives, profondes ou futiles, elle brise la glace et joue avec les silences de ce père, chargé de secrets. Fille et chorégraphe à la fois, elle le regarde évoluer sur scène – léger, appliqué et heureux, comme un enfant. Puis elle coupe court aux mots, s’abandonne à l’espace, pour tenter à son tour d’exprimer par le corps ce qui ne peut se dire. Faire bouger l’espace par sa danse comme le lui enseignait son père. Et, peut-être, danser ensemble, pour reconstruire dans l’art, ces liens de sang – invisibles et fascinants. 

"Nous nous comprenons sans nous parler et j'aime cette relation. Au fil du temps, je me sens de plus en plus déracinée en Europe. Au Japon, la relation avec les ancêtres est très importante. Nous faisons de nombreux rituels pour nous connecter à eux et cela me manque ici." Kaori Ito

We met her for the first time in Toulouse, in Plexus by Aurélien Bory, a solo inspired by her life. Shortly afterwards, Kaori Ito set about doing a duo with her father Hiroshi Ito, a Japanese sculptor. They met for the first time on stage during a residency at Garonne and presented a first draft of their work in progress in Spring 2015. For Kaori, it is the opportunity to come back to her history and question her relationship with her father and with her country, which she both left when she was eighteen. To stage this reunion, she invents a strange language, which ressembles them, at the intersection of words and dance. With raw, incisive, profound or futile questions, she breaks the ice and plays with her father’s silence filled with secrets. Both daughter and choreographer, she watches him evolve on stage - light, diligent and happy, like a child. Then she cuts short the questions, and surrenders to the space in an attempt to express with her body what cannot be said. To move the space with her dance like her father taught her. And, maybe, dance together, to reconnect, through art, these blood ties - invisible and fascinating.

avec Kaori Ito (fille) et Hiroshi Ito (père) 
textes,mise en scène et chorégraphie Kaori Ito 
assistant à la chorégraphie Gabriel Wong 
texte Kaori Ito
dramaturgie et soutien à l’écriture Julien Mages
scénographie Hiroshi Ito 
lumière Arno Veyrat 
musique Joan Cambon et Alexis Gfeller 
conception des masques et regard extérieur Erhard Stiefel 
costumes Duc Siegenthaler (Ecole de haute couture de Genève)
coaching acteur Jean-Yves Ruf
régie son Adrien Maury
régie lumière Carole China et Thomas Dupeyron
production et diffusion  Améla Alihodzic (Playtime) et Thierry Tordjman (T&T Productions)
production Association Himé
coproduction théâtre Garonne - Toulouse ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines – Scène nationale ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; La Ménagerie de verre – Paris ; ADC de Genève – Suisse ; Le Lieu Unique – Nantes ; Le Klap Maison pour la danse – Marseille ; L’Avant-Scène Cognac – Scène conventionnée ; Le Channel – Scène nationale de Calais ; La Filature - Scène nationale de Mulhouse
avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Genève, la Fondation Sasakawa, Arcadi Île- de-France, la SSA – société suisse des auteurs et Pro Helvetia, la Loterie Romande et la Fondation Ernst Gohner
L’Association Himé reçoit le soutien de la Fondation BNP Paribas pour l’ensemble de ses projets.

première au Théâtre de Saint Quentin en Yveline - scène Nationale, octobre 2015 

  • tarifs de 9 à 24€

Née à Tokyo en 1979, Kaori Ito étudie le ballet classique dès l’âge de 5 ans. Elle part en 2000 aux Etats-Unis où elle se forme aux techniques de Graham, Cunningham, Limon et Horton. Elle travaille auprès de Philippe Decouflé, James Thierrée, Angelin Preljocaj, Sidi Larbi Cherkaoui, Guy Cassiers ou Alain Platel, puis crée ses propres spectacles Noctiluque (2008), Solo (2009), Island of no Memories (2011), ASOBI (2013) et Religieuse à la Fraise au dernier festival d’Avignon. À Garonne, on l’a vue dans Plexus (2012), mise en scène par Aurélien Bory et lors d’une première étape de travail de Je danse parce que je me méfie de mots, dans le cadre du festival In Extremis 2015.